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Politique

Après les salles de shoot, le gouvernement planche sur des salles de deal

La ministre de la santé, Marisol Touraine a annoncé ce matin au cours d’un point presse prévoir de mettre en place des salles de deal, en complément des salles de shoot. Une nouvelle qui fait bondir les députés de l’opposition sur leur siège, et qui partage les français.

Publié le

 mar 


Le projet d’ouvrir des salles de shoot, et donc de permettre à des usagers de drogues dures de venir se piquer avec un encadrement qualifié et des mesures d’hygiène strictes, fait débat. Mais la controverse du jour concerne l’ouverture de salles de deal, qui permettront aux toxicomanes de se procurer de l’héroïne non coupée, et ce en toute sécurité. Une décision qui devrait faire l’objet d’un projet de loi, soumis aux députés avant le mois de novembre. Un attaché au cabinet du Ministère de la Santé, nous explique : « Ces salles dites de deal seront une sécurité supplémentaire pour le consommateur. Qualité du produit, transaction cordiale. Toutes les conditions seront réunies pour qu’il vive sa toxicomanie avec plus de confort ». Les inquiétudes face au prix, principal frein à la consommation, sont rapidement balayées : « Nos prix, bien qu’incluant une TVA à 19,6%, seront très compétitifs. Nous travaillons sur un réseau production/distribution maîtrisé, qui garantira des coûts très bas ». De quoi éloigner les consommateurs des fréquentations douteuses.

Pas de vente à emporter

Quant à la possibilité de consommer ces produits en dehors des salles prévues à cet effet,  la ministre est catégorique : « Nous ne ferons pas de vente à emporter. Si ces personnes veulent se piquer chez elles, très bien, mais ce sera sans nous ».

Mais la mise en place de  salle de deal rencontre une autre opposition, plus surprenante. Diego*, spécialisé dans le commerce de stupéfiants dans le 19e arrondissement de la Capitale, est loin d’approuver l’attitude du Gouvernement : « Comment voulez-vous lutter contre l’Etat ? Ils ont des fournisseurs et une qualité de produit que je n’aurai jamais en rêve, inutile de lutter. » Par dépit, le jeune homme va même jusqu’à remettre en cause ses idéaux : « Maintenant, à contrecœur, je vais voter UMP. Ils sont les seuls qui pourraient stopper cette mascarade et donc me garantir une certaine sécurité de l’emploi ».
Un débat qui passionne et qui promet de l’animation sur les bancs du Palais Bourbon.

* le prénom a été modifié

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