Société
Les Antisémites Anonymes ouvrent leur première salle de réunion
Être antisémite aujourd’hui n’est pas chose facile. Par chance, une toute jeune association entend aider ces personnes en difficulté et apporter des solutions concrètes. Et parce que la société ne joue pas toujours son rôle protecteur, cette association aide et accompagne les personnes les plus antisémites dans la vie. Reportage.
PARIS – Être antisémite aujourd’hui n’est pas chose facile. Par chance, une toute jeune association entend aider ces personnes en difficulté et apporter des solutions concrètes. Et parce que la société ne joue pas toujours son rôle protecteur, cette association aide et accompagne les personnes les plus antisémites dans la vie. Première association de ce genre en région parisienne, une association courageuse et combattante qui veut redonner leur dignité aux antisémites. Reportage.
Une vie quotidienne difficile
Julien *, 28 ans est antisémite depuis plus de dix ans. Aujourd’hui, il a décidé de se prendre en main en franchissant les portes de cette nouvelle association. « C’est très dur à vivre au quotidien, mes proches se sont éloignés de moi » raconte-t-il très ému. Aujourd’hui l’antisémitisme touche de plus en plus d’individus. Ces personnes qui, malgré tout, tentent de s’insérer dans la société et doivent affronter les critiques au quotidien. « Les médias donnent une très mauvaise image de l’antisémitisme, nous trouvons de personnes brisées, il faut changer les mentalités » explique Michel Beugrars, président du premier collectif d’Île de France des Antisémites Anonymes. « Nous travaillons en plusieurs sessions, de manière libre. On apprend à accepter son camarade, à vivre en adéquation avec son antisémitisme » . Une expérience qui commence tout juste à montrer ses premiers résultats. Des résultats qui ont encouragé l’association à ouvrir sa première permanence et salle de réunion.
Robert*, 48 ans, est atteint d’antisémitisme depuis sa naissance. Il a entendu parler de cette association par hasard. « Je savais que j’avais un problème, mais mon entourage n’a jamais osé m’en parler en face. Ici je trouve enfin des gens à qui parler et avec qui partager mon antisémitisme » . Après plusieurs mois de traitement, Robert se sent enfin un homme neuf. « Je me sens moins antisémite qu’auparavant Bien sûr, entre amis certains soirs, on s’amuse un peu mais ça reste bien plus raisonnable qu’avant« . Michel Beugrars revient quant à lui sur son expérience au sein des Antisémites Anonymes. « J’ai envie de lancer un message. Que même les antisémites ont droit au respect, et à être compris. Chez nous, ils sont bien accueillis, nous les comprenons. Il y a un espoir. Il y a toujours un espoir » .
* les prénoms ont été modifiés
Le Gorafi
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