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Monde Libre

Création de la 1ere journée mondiale sans journée mondiale

La fin d’une colère. Celle de citoyens qui ont obtenu gain de cause hier. Après avoir fait circuler une pétition pendant des mois, des milliers d’hommes et de femmes ont réussi à instaurer la 1ere journée mondiale sans journée mondiale. Un havre de paix pour certains. Une provocation intolérable pour les autres. Emotion.

Publié le

 mar 


L’initiative est née sur Internet. Trois copains vivant aux Etats-Unis n’en peuvent plus du concept de journée mondiale ou internationale. Ils créent alors l’association « Don’t touch My Day », (ndlr : Touche Pas à Ma Journée, ou T.P.M.J). Dans la foulée ils font circuler sur la toile une pétition qui exige l’instauration d’une journée protégée, une journée « sans journée mondiale ». Hier cette nouvelle journée a été officiellement reconnue par l’O.N.U. Après des mois de lobbying acharné, les trois amis jubilent et reviennent sur leur démarche: « Nous voulions créer une oasis de tranquillité au cours de l’année. Un jour sans cause, sans handicapé, sans illettré, sans enfant soldat. Juste rien. Si on devait suivre toutes les journées qui existent, le 15 juin on devrait penser à la maltraitance des personnes âgés qui ont faim mais qui vivent grâce à l’énergie éolienne ».

Avec un collectif qui compte aujourd’hui plus de 50 000 membres, T.P.M.J a réussi son pari. Cette victoire a cependant provoqué de nombreuses réactions de mécontentement. Avec en première ligne d’autres associations venues de tous bords. Furieuses, elles jugent cette nouvelle journée protégée comme une occasion perdue de sensibiliser les esprits. Fabien est le porte-parole français de ces associations en colère. Aujourd’hui il fulmine : « On a là une journée entière qui ne sera strictement consacrée à rien. Alors qu’il y a encore tant d’autres causes trop peu reconnues à défendre. Quid des aveugles, de l’avortement au Brésil, de la géothermie et du crabe royal ? Quid de la charcuterie, du gros intestin, du hip-hop et de la chlamydia ? Et bien toutes ces causes n’auront plus accès à ce fabuleux espace de visibilité. »

Moratoire sur les journées mondiales

Cette nouvelle confrontation autour des journées mondiales devrait avoir des suites. A l’intérieur même de l’O.N.U, 1er producteur de journées mondiales, on songe même à un moratoire : « Nous réfléchissons à stopper toute instauration de nouvelle journée tant que le débat sera ouvert. A l’heure actuelle, nos juristes travaillent sur la question. Nous examinons l’aspect légal de certaines journées déjà existantes.  Ici, aux Nations-Unies, nous ne sommes pas certains que le parler pirate ou le tricot aient juridiquement le droit à une journée en leur hommage ».

Le Gorafi

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