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Société

L’inspection du travail arrête un homme qui organisait 17 réunions par jour

Le quartier de la Défense respire enfin après l’arrestation hier d’un homme soupçonné d’organiser jusqu’à 17 réunions par jour. Alertée par les plaintes de plusieurs employés de la société, l’inspection du travail est intervenue pour mettre fin à cette situation inédite.

Publié le

 mar 


Le quartier de la Défense respire enfin après l’arrestation hier d’un homme soupçonné d’organiser jusqu’à 17 réunions par jour. Alertée par les plaintes de plusieurs employés de la société, l’inspection du travail est intervenue pour mettre fin à cette situation inédite.

Un forcené de travail

Julian Michel, jeune avocat fiscaliste, était ce qu’on appelle un « employé modèle », très bien noté par ses supérieurs. Aujourd’hui encore, personne n’est en mesure d’expliquer la spirale qui a emporté le jeune homme. « En quelques mois, il est devenu un forcené de travail », raconte Jean-Pierre, un collègue qui a souhaité rester anonyme. Julian Michel a ainsi multiplié les réunions, jusqu’à plus de 17 en une seule journée.

L’inspection du travail raconte avoir trouvé des employés totalement abattus. « Il interdisait à quiconque de quitter la salle de réunion, confisquait les téléphones. À un moment, il ne s’est pas rendu compte qu’il avait fait trois réunions à la suite sur le même sujet. C’est là que j’ai compris qu’il y avait un problème », explique André. « Nous n’en pouvions plus. À peine sortis, nous en avions une nouvelle. Il fallait que cela cesse, il fallait faire quelque chose », raconte un autre proche.

Pour les spécialistes, le cas Julian Michel est loin d’être isolé. Ces dernières années, l’Inspection du travail a noté une recrudescence de ce qu’elle nomme une forme aiguë de « réunionite ». « C’est un sujet extrêmement tabou, surtout dans les milieux de la finance. Mais on nous signale de plus en plus d’affaires de ce type », explique un responsable départemental. Une recrudescence qui a poussé l’Inspection du travail à mettre en place un Numéro vert pour les victimes de réunions abusives. « Si vous ou un de vos proches êtes victimes ou témoin, agissez, brisez le tabou. »

 

Le Gorafi

 

illustration: wikicommon /  Areyn

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