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Culture

Bernard de la Villardière : « supprimer la drogue et les putes ruinerait tout simplement ma carrière »

C’est une humeur qu’on ne lui connaissait pas ou peu. Bernard de la Villardière, le présentateur de la chaîne M6, est en colère et il le fait savoir. Dans un entretien exclusif au Gorafi, il fait part de son ras-le-bol. Le journaliste critique en effet ouvertement les politiques successives qui visent depuis des années à supprimer la prostitution ainsi que le trafic de drogue. Deux secteurs d’activités dont la répression accrue aurait un effet négatif immédiat sur le travail du journaliste. Entretien.

Publié le

 mar 


C’est une humeur qu’on ne lui connaissait pas ou peu. Bernard de la Villardière, le présentateur de la chaîne M6, est en colère et il le fait savoir. Dans un entretien exclusif au Gorafi, il fait part de son ras-le-bol. Le journaliste critique en effet ouvertement les politiques successives qui visent depuis des années à supprimer la prostitution ainsi que le trafic de drogue. Deux secteurs d’activités dont la répression accrue aurait un effet négatif immédiat sur le travail du journaliste. Entretien.

Un meurtre économique

« Je commence à en avoir marre de voir les politiques de gauche comme de droite mettre à mal l’activité professionnelle de travailleurs honnêtes comme moi. » Bernard de la Villardière dit travailler dans des conditions de plus en plus dures pour lui et ses collaborateurs : «Faire un reportage sur le trafic de drogue ou un réseau de jeunes ukrainiennes est déjà très difficile en soi. Si en plus la police nous empêche de faire notre travail en retirant de la circulation les personnes que nous souhaitons interviewer…là ça devient intenable. »

Le reporter revient ensuite sur les tensions croissantes avec les forces de l’ordre depuis quelques mois : « Quitte à arrêter des dealers ou des maquereaux, la police pourrait au moins nous appeler pour qu’on puisse filmer ça. Mais depuis l’arrivée de François Hollande, ce type de collaboration devient de plus en plus difficile. »

A la tête de la société de production « Ligne de Front » depuis 2003, Bernard de la Villiardière souligne qu’une suppression totale du trafic de drogue et de la prostitution équivaudrait à un chômage technique pour son entreprise : « Ligne de Front, ce sont 20 permanents et des dizaines de réalisateurs, cameramen, monteurs etc… soit autant de bouches à nourrir. Et si le nouveau gouvernement de gauche continue sur sa lancée, ce sera autant de familles qui vont se retrouver sur le carreau. »

Eviter tout excès

Mais le journaliste-présentateur ne veut pas non plus tomber dans la caricature : « Je ne demande pas grand-chose. Après tout, il faut que la police fasse son travail. Mais je réclame juste qu’elle lutte normalement contre la drogue et les putes. Sans tomber dans un excès de répression qui nous empêcherait de produire des sujets là-dessus, comme nous le faisons toutes les semaines depuis 8 ans déjà. »

La Rédaction

Illustration: @BdLVillardiere

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