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Les Editos

[Décryptage] «Eurovision, papauté. Pourquoi la France perd» par Alain Minc, économiste et essayiste

Le Conclave du Vatican a donc rendu son verdict. Une fois de plus, la France a brillé par son absence. De nouveau, le titre de pape lui échappe. La France n’est pas même présente sur le podium. Pire, aucun cardinal n’a réussi à entrer dans les 10 premiers. C’est un terrible constat d’échec, une fois de plus, qui démontre l’incapacité de la France à relever un défi qu’un pays, pourtant tout juste émergeant comme l’Argentine, a pu relever. Un constat d’échec collectif, signe d’un déclin manifeste de ce qu’on appelait autrefois « la fille aînée de l’Église ».

Publié le

 mar 


Le Conclave du Vatican a donc rendu son verdict. Une fois de plus, la France a brillé par son absence. De nouveau, le titre de pape lui échappe. La France n’est pas même présente sur le podium. Pire, aucun cardinal n’a réussi à entrer dans les 10 premiers. C’est un terrible constat d’échec, une fois de plus, qui démontre l’incapacité de la France à relever un défi qu’un pays, pourtant tout juste émergeant comme l’Argentine, a pu relever. Un constat d’échec collectif, signe d’un déclin manifeste de ce qu’on appelait autrefois « la fille aînée de l’Église ».

Il nous faut remonter au Moyen-âge pour trouver trace d’un pape français. Que s’est-il passé depuis ? Avons-nous perdu le goût de la compétition ? De la compétitivité ? Nous laissons passer des chances inespérées au profit de petits pays. C’est un échec collectif car c’est une défaite que nous portons au rang de malédiction, de fatalité. Il suffit de voir par exemple cette France qui ne se bat même plus pour l’Eurovision, qui se laisse humilier sans riposter.

Depuis 35 ans, la France perd et accepte cette défaite avec fatalité. La question n’est pas pourquoi la France perd. C’est pourquoi la France ne fait rien pour gagner. C’est un problème sociétal et structurel. L’arrivée des socialistes n’arrange bien évidemment rien à la chose. Un parti fortement teinté d’anticléricalisme primaire et porteur d’une loi qu’on a imposée au Parlement sans même un débat devant les Français, ce parti là porte la responsabilité de l’échec.

Je demande ainsi à François Hollande de présenter un plan triennal pour qu’à la prochaine élection papale la France puisse défendre sa place, avec les honneurs et le respect que notre pays se doit de posséder.

Alain Minc
Économiste et essayiste

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