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Société

Les camarades de cimetière de Stéphane Hessel excédés par ses indignations nocturnes à répétition

Quand l’indignation engendre l’indignation. Depuis plusieurs jours, un vent de colère souffle dans les rangées d’épitaphes du cimetière du Montparnasse. En effet, depuis près de deux mois, ses occupants disent subir un tapage nocturne constant. Des nuisances sonores qui ne seraient provoquées ni plus ni moins que par l’un de ses tout derniers arrivants. A savoir Stéphane Hessel, décédé fin février. L’homme, connu pour son indignation et sa révolte permanente empêcherait donc ses collègues de profiter du calme apporté par leur mort. Colère.

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 mar 


Quand l’indignation engendre l’indignation. Depuis plusieurs jours, un vent de colère souffle dans les rangées d’épitaphes du cimetière du Montparnasse. En effet, depuis près de deux mois, ses occupants disent subir un tapage nocturne constant. Des nuisances sonores qui ne seraient provoquées ni plus ni moins que par l’un de ses tout derniers arrivants. A savoir Stéphane Hessel, décédé fin février. L’homme, connu pour son indignation et sa révolte permanente empêcherait donc ses collègues de profiter du calme apporté par leur mort. Colère.

Une violation du droit à reposer en paix

« Avec Stéphane on s’entend même plus parler. Qu’il pousse la gueulante le jour ça passe encore. Mais quand c’est chaque nuit en plus…là je dis non », nous confie sans concession Michel, 95 ans dont 70 passés en vie. Et les témoignages de ras-le-bol, à l’instar du sien, se multiplient dans ce carré mortuaire au pied de la tour Montparnasse.

En effet, depuis son arrivée avec les honneurs au cimetière du Montparnasse le 7 mars dernier, Stéphane Hessel aurait enchaîné les prises de position politiques mais aussi morales sur bon nombre de sujets, comme le raconte Armande, occupante du lieu depuis plus de 50 ans déjà : « Et la Palestine ceci ! Et la faim dans le monde cela ! Sans même parler de l’esclavage moderne ou la déforestation galopante de notre planète. Perso, j’en peux plus… Le cimetière c’est un peu notre seul lieu de calme et de silence dans le monde dans lequel on est et lui il vient et il casse cet oasis de tranquillité si difficile à préserver. »

Pour Jacques, décédé en 1983 et arrivé au dit cimetière dans la foulée, la situation est aussi scandaleuse qu’ironique : « D’habitude c’est généralement des gens vivants légèrement antisémites qui viennent semer le trouble dans le cimetière. Mais là, que ce soit justement quelqu’un qui a combattu ce type de personnes qui vienne foutre le bordel ici…J’vais vous dire, je trouve ça indigne ! »

La colère d’autres personnages illustres

Ce tapage nocturne provoqué par la fameuse indignation de Stéphane Hessel a donc provoqué un tollé parmi ses camarades de cimetière lambda mais aussi chez ses voisins les plus célèbres. En effet, une pétition circulerait même dans les allées du cimetière pour réclamer l’expulsion de l’ancien diplomate jugé trop bruyant. Une pétition d’ores et déjà signée par certains « guests » du lieu comme l’écrivain Joseph Kessel ou l’ancien acteur Jean Carmet.

Philippe Muray, célèbre essayiste amateur de pensée critique, fait également partie de ces illustres « colocataires » agacés par Stéphane Hessel. Cette indignation post-mortem de l’ancien résistant en devient, même pour lui, pratiquement insupportable : « Je suis pas contre un petit coup de gueule ou deux. Mais là c’est tout le temps. Le mec arrête jamais ! Il est en automatique depuis qu’il est arrivé ici. Je lui ai dit «Stéph, arrête c’est chiant. Tu gaves tout le monde avec tes indignations. Arrête de vouloir refaire le monde et laisse nous être morts en paix. » Mais il veut rien entendre. Il faut qu’il parte… »

La Rédaction

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