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Non, le Pentium 4 n’accélérait pas Internet. Intel condamné pour publicité mensongère 12 ans plus tard

Washington – En 2001, Intel lançait une campagne de publicité pour sa nouvelle gamme de Pentium 4, affirmant que celui-ci accélérait l’internet. 12 ans plus tard et au terme de plusieurs années de procédures judiciaires à rebondissements, Intel a finalement été condamné par la Cour Suprême pour publicité mensongère.

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 mar 


Washington – En 2001, Intel lançait une campagne de publicité pour sa nouvelle gamme de Pentium 4, affirmant que celui-ci accélérait l’internet. 12 ans plus tard et au terme de plusieurs années de procédures judiciaires à rebondissements, Intel a finalement été condamné par la Cour Suprême pour publicité mensongère.

2001, l’internet pénètre dans tous les foyers aux États-Unis et en Europe. L’ordinateur devient enfin accessible. Attiré par la publicité qui clame qu’il peut accélérer l’internet, Rob French achète son premier ordinateur, un Intel Pentium 4. Mais la déception va être rapide. « Tout le monde avait vu la publicité. Et quand j’ai connecté mon ordinateur au réseau, j’ai vite déchanté. ». Rob et plusieurs milliers d’autres acheteurs vont devoir se rendre à l’évidence, leur réseau internet ne va pas plus vite sur leur machine. « À l’époque il fallait plusieurs heures, voire des jours pour télécharger les premiers mp3. Avec mon Pentium 4, ça n’a rien changé. Les pages ne se chargeaient pas plus vite. J’ai perdu du temps et donc beaucoup d’argent » s’enrage Rob.

Avec plusieurs autres acheteurs floués, ils vont lancer une procédure judiciaire, une grande class-action visant le constructeur Intel. Leur but, se faire rembourser et qu’Intel soit condamné pour publicité mensongère. Pour cela, ils vont demander à de nombreux laboratoires de tester la véracité de l’accélération du réseau quand un Pentium 4 est connecté à celui-ci. « La plupart des résultats sont revenus négatifs. Certains chercheurs se sont même moqués de nous, affirmant que nous avions été naïfs. Nous les attaquerons, eux aussi, mais plus tard » surenchérit Jeffrey Coolidge, avocat qui représente plusieurs centaines d’acheteurs floués.

C’est le début d’un long feuilleton judiciaire qui va passionner l’Amérique et inquiéter les constructeurs. Intel réussit cependant à casser plusieurs jugements, et fait invalider de nombreuses procédures. Mais finalement, plus de dix ans après le dépôt des plaintes, la Cour suprême a définitivement condamné le constructeur à payer des dommages et intérêts aux victimes. « Il y a clairement eu mensonge et cela était planifié jusque dans les plus hautes sphères décisionnaires de la société » regrette Samuel Landys, un autre avocat des victimes. Mais cette bagarre juridique pourrait en amener une autre. Cette fois c’est Microsoft qui serait visé, avec l’ensemble de ses campagnes marketing sur la sécurité et la fiabilité d’Internet Explorer.

La Rédaction

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