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Politique

Après le “droit d’inventaire”, Jean-François Copé reconnaît le rôle de la France dans la colonisation de l’Afrique

La trêve politique estivale aura été de courte durée, et Jean-François Copé a semble t-il décidé de marquer les esprits. Après avoir autorisé un droit d’inventaire sur la période 2002-2012 et sur l’action de Nicolas Sarkozy, le président de l’UMP a ouvert un nouveau débat au sein de sa famille politique. Selon ce dernier, il existerait une « possible responsabilité française dans la colonisation de l’Afrique au cours de l’Histoire »

Publié le

 mar 


C’est en effet après la consultation de plusieurs articles de l’encyclopédie en ligne Wikipedia que Jean-François Copé a fait cette déclaration pour le moins surprenante. Selon lui, on peut constater dans les dits articles, à plusieurs reprises au cours de notre récente Histoire, une présence française dans plusieurs pays d’Afrique, sans qu’il soit néanmoins possible d’expliquer les raisons de cette présence. « Il y a eu parfois des soldats là bas. Pendant plusieurs années. Que faisaient-ils là bas, si loin ? Nous allons devoir répondre à cette question mais il semble bien qu’il y ait eu des expéditions militaires et politiques parfois même planifiées avec l’accord du pouvoir ».

Aucun témoin direct

Cette déclaration a aussitôt fait bondir plusieurs hauts responsables du premier parti d’opposition, à l’image de Christian Estrosi. Le maire de Nice n’a pas hésité à fustiger les « propos inacceptables et incohérents » de Jean-François Copé. « On ne peut pas laisser dire n’importe quoi sur l’histoire de notre pays, tout le monde sait pourquoi nous sommes allés là-bas, et ce n’est certainement pas pour le plaisir, ni pour les noix de coco », a-t-il ajouté.

Les réactions ont été également nombreuses sur les réseaux sociaux où les militants UMP ont vivement critiqué cette lecture de l’Histoire. De son côté, Nadine Morano appuie là où ça fait mal en rappelant qu’il n’existe « aucun témoin direct de cette période capable de raconter en détails l’action de la France sur le continent africain » et de conclure, « quoi qu’il en soit, heureusement qu’on était là sinon ils auraient encore des routes en manioc ».

Cette polémique en rappelle une autre, le célèbre discours de Dakar prononcé par Nicolas Sarkozy lors de sa visite au Sénégal en 2007. L’ancien président de la République y accusait alors l’Homme africain de ne pas être assez entré dans l’Histoire. Sur ce point Jean-François Copé reste ferme : « Cette polémique n’avait pas lieu d’être. Nous avons fait relire ce discours par plusieurs spécialistes. Il était très bien écrit, il n’y avait aucune faute de français, en dehors d’une petite erreur d’accord que nous avons rectifiée. » Voilà qui répondra certainement à de nombreuses interrogations.

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