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Société

Roubaix – Le jardin d’enfants alimentait une filière de djihadistes

Surprise et émotion des parents proche d’un jardin d’enfant après l’annonce par la police que celui-ci cachait en fait une filière djihadiste qui recrutait et envoyait ses combattants en Syrie et en Irak.

Publié le

 mar 


C’est un informateur, infiltré dans un réseau de djihadistes, proche de la mouvance al Qaeda qui a donné l’alerte, le mois dernier. « Il avait infiltré un commando islamique dans un faubourg d’Alep. Leur leader était un enfant d’un an et demi avec un passeport français ». Mais il aura fallu aux enquêteurs plusieurs semaines pour cerner et mettre en place la nasse et capturer l’intégralité du réseau. « Il semble que la filière était active depuis au moins un an, un an et demi » a expliqué le procureur de la République. Selon les informations, les djihadistes recrutaient directement leurs combattants parmi les enfants qui venaient s’amuser dans ce square. Construit récemment, personne ne se doutait de ce qui s’y passait vraiment.

Les enfants, parfois en bas âge, étaient ainsi recrutés, entraînés puis envoyés sur divers fronts, en Syrie, en Irak et même en Afghanistan. « Plusieurs sources nous ont signalé qu’ils se battaient parfois contre des enfants  âgés de 2 à 3 ans, souvent au corps à corps, à Alep ou dans les faubourg de Damas. C’était à peine croyable » commente un expert en anti-terrorisme. Mais à aucun moment les parents n’ont signalé de changement notable chez leurs enfants. « Ils avaient appris aux enfants à préparer des bombes, tirer au fusil. Ils étaient à même de masquer leur identité et de ne ressembler à rien d’autre qu’un enfant de un an » souligne un enquêteur.

Mais les recruteurs se sont vite retrouvés confrontés à l’inexpérience des jeunes recrues, parfois incapables de tenir un fusil, souvent dormant la plupart de la journée, et essentiellement peu attentif aux conseils relatifs à la Djihad. Des enfants qui vont maintenant retrouver leurs familles et reprendre un train de vie plus calme. Comme le soulignait un des parents hier, au sortir de la garde à vue de son bambin tout juste âgé de neuf mois. « J’ai tellement hâte qu’il parle enfin pour qu’il me raconte tout ce qu’il a vu, ce doit être passionnant ».

Photo:  DS70 /iStock

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