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Au delà du Périphérique

Tout le monde dans la colocation se demande qui a terminé les Chocapic

Jamais la tension n’aura atteint un tel niveau depuis la rentrée. Alors qu’ils viennent tout juste d’emménager ensemble, l’intégralité des colocataires de cette maison située au cœur d’Amiens vient de rentrer dans une phase de suspicion généralisée. Tout semblait pourtant bien parti pour cette poignée de jeunes gens tous âgés de 20 à 27 ans. Mais c’était sans compter sur un incident gravissime survenu ce matin. A savoir la fin du paquet de Chocapic. Mais pire encore : l’identité de la dernière personne à en avoir profité reste pour l’instant toujours inconnue. Récit.

Publié le

 mar 


AMIENS – Jamais la tension n’aura atteint un tel niveau depuis la rentrée. Alors qu’ils viennent tout juste d’emménager ensemble, l’intégralité des colocataires de cette maison située au cœur d’Amiens vient de rentrer dans une phase de suspicion généralisée. Tout semblait pourtant bien parti pour cette poignée de jeunes gens tous âgés de 20 à 27 ans. Mais c’était sans compter sur un incident gravissime survenu ce matin. A savoir la fin du paquet de Chocapic. Mais pire encore : l’identité de la dernière personne à en avoir profité reste pour l’instant toujours inconnue. Récit.

L’innommable

« C’est très grave ce qui vient de se passer ce week-end. On avait pourtant mis les choses au clair », commente soucieuse Cécile Biensan, 26 ans. Pour la jeune femme qui est l’une des fondatrices de la colocation, c’est le principe même de cohabitation et de respect de l’autre qui vient d’être violé : « Il y a des règles élémentaires à respecter lorsqu’on se met en colocation avec d’autres personnes. Et ne pas manger la nourriture des autres colocataires fait partie de ces limites à ne pas dépasser », explique-t-elle également.

Car ce matin, les quelques quatre membres de la toute récente colocation montée courant juillet se sont levés avec le très désagréable sentiment d’avoir été trahis par l’un des leurs. Vers 8h13 plus exactement, Benjamin, 22 ans et étudiant en biologie à Amiens se rend dans la cuisine. Il sort un bol, prend du lait dans le réfrigérateur et c’est au moment où il saisit son paquet de corn-flakes au chocolat qu’il constate le méfait : « La boîte était super légère. J’ai cru que c’était parce qu’il en restait un peu. Mais quand j’ai commencé à vouloir verser des céréales dans mon bol, là j’ai vu que rien ne sortait. »

Benjamin tente alors de comprendre ce qui se passe. Il retourne totalement le paquet, tape dessus très fort. Il va même jusqu’à sortir le sachet plastique à l’intérieur et à découper le carton d’emballage pour tenter de retrouver les corn-flakes qu’il jure pourtant avoir laissés la veille. « Mais après 15 minutes de recherche intensive et de réflexion, j’en suis tout simplement venu à la conclusion qu’il ne m’en restait plus. Ça a été très dur à vivre mais le plus dur c’est surtout que quelqu’un d’autre les a terminés. Quelqu’un a terminé MES Chocapic. C’est plus ou moins une déclaration de guerre. »

Le désir de justice

Très vite, la nouvelle se diffuse dans les moindres recoins de la maison. Une réunion de crise est organisée vers 8H45 pour mettre les choses au clair et essayer de découvrir qui est l’auteur de cet acte innommable. Mais le rassemblement tourne finalement court, les quatre membres de la colocation assurant tous être parfaitement innocents : « Ce n’est pas moi. Déjà j’aime pas les Chocapic et en plus ce n’est vraiment pas mon genre de faire des coups comme ça. Mais en tout cas, celui ou celle qui l’a fait n’a aucune morale. On fait pas ça aux gens. Le respect des Chocapic c’est la base d’une société harmonieuse et paisible. Qui que ce soit, nous découvrirons tôt ou tard son identité et justice sera rendue. »

Une enquête en interne

A l’heure où cet article est publié, l’enquête au sein de la colocation suit son cours pour dénicher le coupable. Contactée dès le constat du vol, la police a pour l’instant étrangement refusé de se saisir du dossier. C’est donc à ses frais que Benjamin, la victime, devra faire la lumière sur cette affaire. Le jeune homme a d’ores et déjà annoncé son intention de quitter la « coloc’ » comme il l’appelle. Quant à ses camarades, certains voient cet incident comme la fin d’une belle utopie : « C’est vraiment dommage. Tout était bien parti. Et il suffit d’un seul, d’un seul paquet de Chocapic vidé avec l’intention de nuire pour que ce joli projet s’effondre. C’est vraiment du gâchis… », lâche pleine de tristesse Cécile.

La Rédaction

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