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Medias

La France se rappelle qu’elle a des journalistes qui servent à autres choses qu’à dire s’il pleut ou s’il neige

Après le terrible drame qui a touché la rédaction de RFI et la mort de deux de ses journalistes, les Français ont redécouvert, qu’il y avait en fait des journalistes qui pouvaient faire autre chose que des reportages des premières chutes de neige.

Publié le

 mar 


Après le terrible drame qui a touché la rédaction de RFI et la mort de deux de ses journalistes, les Français ont redécouvert, qu’il y avait en fait des  journalistes qui pouvaient faire autre chose que des reportages des premières chutes de neige.

Pour beaucoup, cela a rappelé, une fois de plus, qu’il existe encore en France des journalistes de terrain, qui prennent des risques, qui vont au contact et qui avant tout, font leur métier. La preuve que les journalistes peuvent être utilisés à d’autres choses que de lire des communiqués de presse, faire des comptes rendus des premières chutes de neige ou les retours en magasin de jouets cassés le lendemain de Noël. « C’est vrai que depuis quelques temps, nous sommes habitués à cette image un peu fausse du journaliste baroudeur qui fait un direct depuis une plage où il y a du vent ou depuis la montagne sous la neige » soulignent les experts. « Mais c’est vite oublier qu’il y a d’autres formes de journalisme, qui sortent des sentiers battus » rappellent-ils.

Et de rappeler ainsi les autres journalistes français d’Europe 1 toujours prisonniers depuis plusieurs mois en Syrie et des nombreux journalistes disparus dans l’exercice de leur fonction depuis le début de l’année. « On ne parle pas assez d’eux, ou alors on ne parle d’eux que lorsqu’il leur arrive quelque chose de mal ou qu’ils font quelque chose qui peut gêner un pouvoir politique. Alors là, oui, on se souvient d’eux. Et puis on oublie » commentent les experts.

Plusieurs experts mettent aussi en évidence une certaine croyance qui consiste à laisser dire qu’il n’est pas non plus utile d’envoyer des journalistes dans ces régions du monde, car de toute façon cela n’intéresse personne. « Dans ces cas, il faut garder son calme. On peut être tenté de frapper la personne qui va dire cette bêtise, cela serait certes justifié mais ça ne servira à rien. » analysent-t-ils, totalement accablés.

Dans l’immédiat, les médias rendaient hommage au travail et au dévouement des deux journalistes assassinés avant de reprendre l’antenne pour analyser la dix huitième baisse consécutif de l’exécutif dans les sondages, la possibilité d’une démission du président, d’élection anticipée et de commenter les fortes vagues sur la côte bretonne en se demandant si oui ou non il peut s’agir d’un début de série noire des tempêtes d’hiver en France.

La Rédaction

Photo:  Juanmonino /iStock

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