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Société

Mobilisation des taxis contre les messages incitant à la marche à pied et le covoiturage

La mobilisation des taxis ne faiblit pas et franchit un nouveau cap. Cette fois, le syndicat des chauffeurs de taxi demande l’arrêt immédiat des campagnes gouvernementales incitant les Français à recourir à la marche à pied, ainsi que la fin des services de covoiturage. Des modèles économiques de déplacements qui exercent selon eux une concurrence déloyale. Reportage.

Publié le

 mar 


La mobilisation des taxis ne faiblit pas et franchit un nouveau cap. Cette fois, le syndicat des chauffeurs de taxi demande l’arrêt immédiat des campagnes gouvernementales incitant les Français à recourir à la marche à pied, ainsi que la fin des services de covoiturage. Des modèles économiques de déplacements qui exercent selon eux une concurrence déloyale. Reportage.

Le chauffeurs de taxi disent ainsi vouloir interpeller les usagers parisiens sur leur comportement quotidien. « Chaque fois qu’un client potentiel décide de s’organiser un covoiturage avec un collègue, c’est une course qui s’envole pour nous » explique Jean Bernard Sux, chauffeur depuis 13 ans, tout en insultant un piéton engagé hors d’un passage clouté. « Nous ne pouvons pas rivaliser avec le covoiturage qui nous fait perdre tout notre travail » explique-t-il. « C’est une injustice réelle quand on voit que ses adeptes n’ont aucune licence à payer pour exercer » ajoute-t-il tout en essayant de joindre sur son portable le standard de RMC pour participer à un débat.

À l’image de Jean-Bernard, c’est aussi toute la corporation qui réclame la fin des mesures gouvernementales incitant les gens à pratiquer une activité sportive régulière. « Forcer les gens à faire de l’exercice, c’est leur rappeler qu’ils ont des pieds et qu’ils peuvent aussi marcher. Les Français perdent ainsi le réflexe taxi » explique le chauffeur en se garant en double file. « Chaque diffusion de ces messages, à base de manger, bouger, c’est là aussi autant de courses que nous perdons » ajoute-t-il estimant que le préjudice, très important, pourrait faire l’objet d’une compensation financière ou d’excuses de la part des organismes qui ont mis en place les messages informatifs incriminés.

Autre raison du mécontentement des taxis, ce récent sondage qui indique que  85% des actifs français affirment aussi prendre en compte le temps de trajet entre leur lieu de résidence et leur travail comme critère pour choisir l’emplacement de leur domicile. « On se retrouve devant un comportement qui met en péril la profession » commente le chauffeur excédé par le véhicule le précédant avant d’ajouter qu’ « il faut que les gens arrêtent d’habiter près des endroits où ils vont travailler ou d’endroits desservis par les transports en commun » .

Enfin dernier point noir, l’arrivée récente des Vélibs, système de location de bicyclettes en libre service. « Nous avons ici la réunion des deux points énumérés précédemment, à la fois des gens qui se déplacent sur des courtes distances et ceux qui font de l’exercice » souligne l’intersyndicale qui annonce une opération escargot visant à bloquer les stations Vélib. «  La mairie de Paris avait pourtant donné des gages en matière de mauvaise maniabilité et de lourdeur excessive, mais ça n’a pas refroidi les gens » s’alarme-t-elle.

La Rédaction

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