Economie
Vivendi rachète 30% de Dieu
Après des mois de discussion, Vivendi, Dieu et le Vatican sont enfin parvenus à un accord sur la répartition du capital du Seigneur. Le journal « Les Echos » indiquait ce matin qu’un compromis venait d’être trouvé. Selon nos propres sources contradictoires, c’est dans la journée que le deal devrait se conclure de manière officielle. Le détail du rachat des parts devrait être connu dans les jours qui viennent.
Dans les faits, Vivendi va racheter un peu moins d’un tiers de Dieu auprès de ce dernier à hauteur de 20% mais aussi auprès de l’église catholique romaine (10%) pour un montant total de 320 millions d’euros. Le groupe, qui possède déjà la chaîne Canal + et l’opérateur SFR, ouvre ainsi son activité au contenu religieux.
Cette entente capitalistique marque l’arrêt d’une série de tensions entre les trois parties. Ces derniers ne parvenaient pas, depuis juin 2013, à se mettre d’accord sur un prix. Le Vatican notamment, qui détenait initialement 27% de Dieu, menaçait d’introduire sa participation en Bourse. Le pape François avait même menacé de porter plainte contre Vivendi pour harcèlement.
Aujourd’hui, le climat semble être davantage au consensus. Dieu, qui devrait donc céder un cinquième du capital de sa propre existence, s’est même fendu d’une phrase en off qui révèle bien son état d’esprit divin : « La guerre est finie. L’heure est aux alliances et au renforcement de mon pouvoir grâce à l’aide de Vivendi. » Une phrase qui devrait plus qu’enchanter son futur partenaire financier.
Pour Vivendi, Dieu est un pivot essentiel dans sa stratégie de développement. Après les médias et les nouvelles technologies, l’intégration de l’Etre suprême à ses activités semblait en effet inévitable. « Dieu, du fait de son réseau et de son influence sur les gens du monde entier, est un investissement qui vaut largement le détour. Son savoir-faire nous intéresse et son activité économique est potentiellement sans limite si l’on se base sur son omniscience et son omnipotence », affirmait en décembre dernier Jean-François Dubos, président du directoire de Vivendi.
Du côté du Vatican, c’est le soulagement qui prime. Il y a peu encore, on lui proposait même de lui racheter ses parts de Dieu pour un euro symbolique. A l’époque, malgré le mauvais état de santé du Seigneur, le Saint-Siège avait refusé car Dieu reste un des acteurs indispensables à la survie du Vatican. C’est donc dans cette optique que l’Église catholique conserve encore 17% de Dieu même après la revente de ses 10%.
Les petits actionnaires inquiets
Mais cette entrée pour le moins conséquente de Vivendi au capital de Dieu n’est pas sans faire naître une vague d’inquiétude auprès des petits actionnaires qui détiennent près de 2,9% du Créateur : « On connaît la stratégie de Vivendi qui est plus qu’agressive. Ils vont sans doute vouloir peser sur les activités de Dieu, peut-être même vouloir qu’il crée une chaîne de télé ou une box low-cost. C’est un jeu dangereux qui peut changer la nature même de Dieu. Il ne faudrait pas qu’on ait fait entrer le loup dans la bergerie », s’inquiète cet actionnaire anonyme.
Illustration : Logo Vivendi
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