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Société

Vacances : un chien se débarrasse de sa famille sur le bord de la route

C’est en Vendée, sur le bord de l’A84, que, ce week-end, Gipsy, un golden retriever de 4 ans, s’est débarrassé sans ménagement de sa famille d’adoption. Rencontre.

Publié le

 mar 


 

« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point j’en avais marre de cette famille de bourgeois ! » nous raconte Gipsy, soulagé. « Quand ils m’ont fait monter dans la voiture au moment de partir en vacances, j’ai tout de suite compris que c’était le moment ou jamais de m’en aller. Au bout d’un quart d’heure de voiture, j’ai aboyé très fort en prétextant un besoin urgent. Ces naïfs m’ont tout de suite mis sur le bord de la route et sont partis immédiatement, sans même penser à me récupérer. J’ai vite détalé le plus loin possible. J’étais enfin libre ! Je vous jure, les humains, ils sont trop faciles à embobiner ».

Ce brave chien qui avait besoin de voir ailleurs nous raconte son calvaire et les raisons qui l’ont poussé à se débarrasser de sa famille sur la bord de la route : « Vivre dans une famille de trois enfants, c’était l’enfer. Sans cesse à se faire caresser par des gamins qui ne se sont pas lavé les mains depuis leur retour de l’école, ou encore être forcé de dormir dans leurs chambres pleines de Lego alors que j’avais un panier très confortable dans la cuisine ». Gipsy ne s’arrête plus lorsqu’il faut décrire ses anciennes conditions « Pendant des années, on m’a humilié en ramassant mes crottes dans la rue alors que les autres chiens pouvaient virilement se lâcher sur les trottoirs. On m’a aussi réduit à des jeux débiles comme ramener un bâton ou courir après un frisbee sur la plage ».

Aujourd’hui totalement indépendant, Gipsy savoure sa nouvelle vie : « Maintenant je me lève à l’heure à laquelle je veux, plus de journal à rapporter à mon maître pendant son petit-déjeuner. Je mange ce que je trouve dans les poubelles, c’est fini les Friskies dégoûtants et la fausse grande gastronomie de Royal Canin ». Notre nomade a même déjà un entourage solide sur lequel s’appuyer : « Je suis en couple depuis trois semaines avec une magnifique chienne de punk à chiens. Avec elle, je me sens revivre. Pour rien au monde je n’échangerais les canettes de bières 8.6 et les teknivals contre mon ancienne vie ».

Altruiste, Gipsy espère que son récit motivera d’autres chiens à suivre son chemin d’émancipation : « Quand, dans la rue, je croise des chihuahuas enfermés dans des sacs à main, ou des caniches obligés de pousser une petite vieille derrière eux, j’ai envie de leur dire de se prendre en main et d’aspirer à une vie meilleure. Malheureusement, encore trop de chiens vont trouver refuge à la SPA une fois qu’ils ont quitté leurs maîtres. Ceux là font du mal à la cause canine » nous explique Gipsy, dans un soupir désabusé, avant de nous quitter pour rejoindre ses nouveaux amis dans une manifestation anticapitaliste.

La rédaction

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