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Société

Un Français sur deux continue de dire « boucoup » au lieu de « beaucoup »

Sale manie pour les uns, vrai défaut de prononciation pour les autres, les amoureux de la langue française et les orthophonistes tirent la sonnette d’alarme. Aujourd’hui encore, 48% des Français ne savent pas prononcer correctement le mot « beaucoup » et se contentent de dire « boucoup ». Reportage.

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 mar 


Sale manie pour les uns, vrai défaut de prononciation pour les autres, les amoureux de la langue française et les orthophonistes tirent la sonnette d’alarme. Aujourd’hui encore, 48% des Français ne savent pas prononcer correctement le mot « beaucoup » et se contentent de dire « boucoup ». Reportage.

Un défaut héréditaire

« Il semblerait que ce défaut puisse être héréditaire » selon Jean-Pierre Delonge, orthophoniste depuis 25 ans au cabinet Delonge à Paris. « Des parents qui font déjà la faute, la transmettent irrémédiablement à leurs enfants, et ainsi de suite. Ces enfants partent avec un handicap dans la vie, à cause des parents qui ne se sont pas soignés assez tôt… Il faut que les choses changent. ».

Briser un tabou

Il faut savoir que la plupart des gens qui ne prononcent pas correctement le mot « beaucoup » n’ont même pas conscience de faire une faute en disant « boucoup ». Si au départ, cette faute peut choquer, l’entourage proche (conjoint, famille, amis) n’ose pas en parler avec la personne concernée, de peur de la blesser ou de lui faire perdre ses repères. Selon le Philippe Delonge, orthophoniste, il ne faut pas hésiter à « briser un tabou, et dire à ces timbrés qu’ils se trompent depuis toujours ».

Pour les prendre en charge, Philippe Delonge préconise un traitement long et particulièrement lucratif pour lui, à base de deux rendez-vous par semaine, facturés 110 euros par séance. Une thérapie « qui en vaut la chandelle », assure-t-il, dans sa voiture coupé sport.

L’arbre qui cache la forêt

D’autres prononciations seraient aussi à bannir de la langue française, et « boucoup » ne serait que l’arbre qui cache la forêt. On peut citer par exemple le fameux « sinmedi » au lieu de « samedi », ou le ridicule « esstraordinaire » à la place d’ « extraordinaire ». Miserons-nous sur les progrès de la science, ou sur une prise de conscience collective, pour nous débarrasser une bonne fois pour toutes de ces fautes qui polluent la vie des Français au quotidien ?

La Rédaction

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