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Société

Morlaix: il ment sur sa lettre de motivation en écrivant « très motivé » alors qu’il est seulement « un peu motivé »

La fin du bac, les vacances, la quille et… la course aux jobs d’été, devenus aussi rares que les socialistes au gouvernement. Les candidats ne reculent donc devant rien pour décrocher le sésame. Pas même les mensonges les plus éhontés.

Publié le

 mar 


 

« Je vous assure, Monsieur, être un candidat sérieux et très motivé ». Une phrase fade et convenue, comme on en trouve dans des centaines d’autres candidatures. À la différence que celle-ci, rédigée par Maxime Godet, 18 ans en septembre, ajoute le bobard à la banalité.
L’intéressé le reconnaît sans difficulté : cet emploi de magasinier de nuit au Carrefour de Puget-sur-Argens (Var) le motive de prime abord assez peu. « C’est vrai, j’ai « mytho » ici et là », admet Maxime, mi-gêné mi-rigolard. « Moi, idéalement, ce que je préférerais, c’est fumer des pétards avec mes potes à Lloret del Mar, mais je dois rembourser le carton que j’ai pris début mai avec la Punto de ma mère ».

Et, pour maximiser ses chances dans cette économie convalescente, le garçon ne se contente pas de fabuler sur son degré de motivation. À peine sorti d’un bac ST2S, il n’hésite pas à se vendre comme admis à Normale Sup ainsi qu’à truffer son CV de summer camps passés à Harvard et Oxford. « Il faut ce qu’il faut », concède Maxime. « Mais bon, maintenant le risque est que je décroche le job. Et, niveau motivation, c’est pas ça… ».

Nous ne tirerons rien de plus du jeune homme : déboulé d’on ne sait où, un ami est venu le chercher sur un scooter plus débridé que Roselyne Bachelot. Aussitôt ragaillardi, saluant son congénère par une poignée de main complexe et mystérieuse, Maxime prend congé : « Faut que je vous laisse, on a concours de hand spinner devant le Auchan ».

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