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Politique

Parité : « on verra ce que ça donne quand il faudra porter quelque chose de lourd », lâche Eric Zemmour

Jusqu’où ira Éric Zemmour? Moins de dix jours après avoir comparé la députée Aurore Bergé à une chèvre, c’était hier au tour des quinze femmes du gouvernement Philippe II d’être la cible de « la tornade de Montreuil ».

Publié le

 mar 


 

Fraîchement condamné – une quatrième fois – pour incitation à la haine et à la discrimination, le polémiste paraît déterminé à ajouter les femmes à sa liste de cibles de prédilection, pourtant déjà chargée de Noirs, d’Arabes, de Juifs, de gays, et de technocrates. L’incident débute sur le plateau de « Zemmour et Naulleau », l’émission où il confesse chaque semaine sa nostalgie de la France du Général. Éric Zemmour est sollicité hors-antenne par une régisseuse qui lui demande sa préférence de décor pour l’émission spéciale « immigration : contre ou contre ? » de la semaine prochaine.

Fort de sa conception plutôt conservatrice des rapports hommes-femmes, celui-ci lui explique sans ciller que « les bibelots et chiffons, c’est l’affaire des bonnes femmes ». Et de conclure : « Faites quelque chose de simple et joli, avec de la couleur. Personne ne va vous juger ».

Hélas (ou tant mieux ?) pour l’animateur, le micro est resté ouvert durant toute la conversation, et il n’en fallait pas plus pour créer la polémique. « Parce qu’on juge une femme sur sa déco, c’est ça ? », tweete aussitôt Marlène Schiappa, l’intrépide secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes, ce jour-là porte de Clignancourt pour s’assurer in situ du bon traitement réservé aux femmes dans le quartier. Piqué au vif comme souvent quand on lui adresse la parole, le théoricien de la « dé-virilisation de la société » ne tarde évidemment pas à répliquer : « écoutez mon petit, là je viens de pondre toute une chronique sur ces hystéro de Femen. Alors si vous voulez qu’on travaille d’égal à égal, vous pourriez au moins vous occuper du décor ».

Voyant là un début de controverse croustillante, Libération s’est alors empressé de solliciter l’avis de l’auteur du « Premier sexe » sur la parfaite parité du nouveau gouvernement. « Autant d’hommes que de femmes, une bonne idée ? Je ne sais pas, on verra ce que ça donne quand il faudra porter quelque chose de lourd », s’est borné à déclarer Éric Zemmour, qui sait les soucis que peuvent rencontrer les personnes de constitution fragile.

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