Société

Paris – Le cocktail à 22 euros n’était en fait qu’un gin avec un peu de tonic

C’est un coup de tonnerre dans le milieu très feutré de la nuit parisienne : vendredi soir, le client d’un établissement huppé du 9e arrondissement a réalisé que sa consommation n’était pas à la hauteur de son prix.

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C’est un coup de tonnerre dans le milieu très feutré de la nuit parisienne : vendredi soir, le client d’un établissement huppé du 9e arrondissement a réalisé que sa consommation n’était pas à la hauteur de son prix.

« La plupart des clients acceptent nos prix sans broncher »

Baptiste est un habitué des clubs et autres bars de nuit de la capitale. La flambée récente du prix des boissons alcoolisées ne lui a pas échappé. « Le plus souvent cela s’explique par des améliorations qualitatives vaguement prétentieuses », explique-t-il doctement. « Une rondelle de concombre par-ci, un zeste de fleur d’oranger par-là…».

En arrivant dans ce nouveau bar du quartier des Petites Écuries, Baptiste commande un « u got fooled », intrigué par ce nom original. L’addition est salée : 22 euros. « J’ai immédiatement songé à un malentendu », souligne le jeune noctambule. « Un serveur détestable qui prend un temps infini pour préparer un cocktail au prix astronomique : tout suggérait une confection typiquement parisienne, subtile et radicale ».

Après trois gorgées le doute n’est pourtant plus permis : ce que Baptiste tient en main n’est qu’un vulgaire gin tonic, ou gin-tô, passablement mal dosé. Explications simples de Mélody, chef barman du lieu : « depuis le retour en vogue du cocktail, la plupart des clients acceptent nos prix sans broncher. Nous faisons énormément d’argent grâce à eux ». Un business model florissant qui ne montre aucun signe d’essoufflement.

La Rédaction

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