Hi-Tech
Strava permet désormais de comparer la taille de son pénis avec celles des autres utilisateurs
Le réseau social des runners, Strava, vient d’annoncer qu’il serait désormais possible de comparer la taille de son pénis avec celle des autres utilisateurs
L’application Strava, sur laquelle des milliers de runners partagent leurs parcours et leurs temps, vient de lancer une nouvelle option, celle de comparer la taille de son pénis avec celle des autres utilisateurs : « C’est génial ! L’appli assume enfin son côté toxique, il était temps ! s’exclame Thomas, avocat âgé de 33 ans et run addict. Strava a compris ce qu’on voulait tous au fond de nous en partageant nos courses : se comparer à nos faux amis et humilier nos collègues, même en dehors du bureau ! » lâche-il en exhibant ses nouvelles chaussures de course à 400 euros la paire.
En effet, la course à pied est devenue depuis quelques années le sport à la mode et l’application Strava est aujourd’hui incontournable pour la pratique de cet exutoire, qui « rentre parfaitement dans le projet capitaliste de la performance et de l’individualité », comme nous le confirme le sociologue Alain Malard : « Le running est devenu le sport pratiqué par un trentenaire sédentaire, dans son métier du tertiaire, pour soulager la pression et les humiliations de son N+1. Il court vite pour échapper au burn out. C’est la relégation du mal être social sur des performances sportives individuelles, évitant ainsi toute velléité de syndicalisme ou de projet collectif de réappropriation du capital. En résumé, c’est le sport qu’on pratique quand on s’aperçoit qu’on va mourir après seulement 2 ans de retraite. »
Accusé de sublimer la culture de la performance dans les entreprises et du « beau » sur les réseaux sociaux, le PDG de Strava, Michael Horvath, se défend en précisant que « des personnes moins fortunées utilisent aussi notre application, essentiellement pour s’entraîner à courir plus vite lorsqu’ils sont pourchassés par la police en manifestation « Bloquons Tout » ou en soutien à Gaza ». Enfin, le cocréateur de Strava, Mark Gainey, va annoncer bientôt 2 nouveaux espaces dans son application : un pour harceler les personnes en surpoids qui s’essaient à la course à pied et un autre pour faire monter le prix de certains dossards, car « nos utilisateurs aiment autant courir que gentrifier la course. C’est du win win » s’exclame-t-il, en glissant un billet au sans-papier qu’il paie pour courir à sa place et impressionner ses abonnés.