L'Edito

L’Edito du 22/10/12 : Parlons Français

Le récent succès journalistique du Gorafi et l’idée ridicule d’imposer la VO au cinéma sont au coeur de l’edito de Jean-François Buissières cette semaine.

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Avant de commencer  mon édito, j’aimerais m’attarder un peu sur l’actualité récente de la rédaction. Il ne vous aura pas échappé que la semaine dernière la Rédaction s’est retrouvée sous les feux des projecteurs de l’actualité. Non content de suivre et décrypter l’actualité, nous avons bien involontairement créé l’actualité. Un de nos articles a été ainsi à plusieurs reprises cité, parfois simplement recopié sans même une seule source. Dans tous les cas, les médias ont mis en évidence une chose : aujourd’hui le Gorafi est devenu un média, son honnêteté et son sérieux n’ont plus à être remis en cause comme cela à pu être le cas dans les débuts. C’est le travail de toute une rédaction qui est récompensé, une rédaction que je veux ici saluer : elle a su montrer que le Gorafi était crédible, et surtout désormais, écouté et respecté.

Pour une version originale Française.

La semaine dernière, un député UMP a présenté un amendement destiné à favoriser les films en version originale au cinéma. Etrange idée. A l’heure où l’on se bat pour acheter et surtout produire Français, on autoriserait la diffusion de films étrangers non doublés, sans même se poser la question : quid du spectateur ? Imposer la diffusion de films étrangers dans leur version originale est une atteinte à l’unicité de la langue française sur son territoire. On doit défendre le droit à regarder un film ou une série dans son langage maternel. Ce combat est le combat de la survie d’une langue face aux torrents des autres langues. En autorisant une telle diffusion on met en danger la langue Française, sa qualité et sa complexité. On met en danger la Nation.

En imposant un doublage, on créera et on produira français. Mais ça ne suffit pas. Il faut aller plus loin. Il faut du courage. Il faut une vision. Il faut bannir la version originale. Les sous-titres sont trop petits et trop longs à déchiffrer. Les langues étrangères sont parfois peu agréables à l’écoute, là où le français fait résonner sa douce sonorité maternelle. Sans parler de leur enseignement. Des langues difficiles, compliquées, à la grammaire incertaine. De la même façon, était-ce nécessaire d’imposer l’enseignement de langues étrangères dès le primaire?

En ayant le courage d’aborder de front ce problème, le public sera tout entier derrière le législateur. Nous allons de nouveau produire, consommer et surtout entendre et parler français. Nous allons nous réapproprier le cinéma et nous n’aurons plus à plisser les yeux pour lire un sous titre dans un film.

Jean-François Buissière

Jean- François Buissière est Président du Directoire du Gorafi.

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