Au delà du Périphérique

Plage : plus de 30 mètres de bouchons entre une serviette et la baraque à frites

Sur les routes comme sur le sable chaud c’est la saturation. Alors que la France se prépare à voir ce week-end une nouvelle vague de départ en vacances, c’est à Palavas-les-Flots, sur la plage principale de la station balnéaire qu’un embouteillage monstre s’est formé aujourd’hui. En cause ? L’heure du déjeuner et une baraque à frites visiblement trop attractive au point de créer un phénomène de “mini-marée humaine”

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Sur les routes comme sur le sable chaud c’est la saturation. Alors que la France se prépare à voir ce week-end une nouvelle vague de départ en vacances, c’est à Palavas-les-Flots, sur la plage principale de la station balnéaire qu’un embouteillage monstre s’est formé aujourd’hui. En cause ? L’heure du déjeuner et une baraque à frites visiblement trop attractive au point de créer un phénomène de “mini-marée humaine”

La patience comme seule aide

C’est sous un ciel sans nuages et un soleil cinglant qu’une foule compacte de vacanciers s’est constituée au fil des minutes sur le bord de mer. Alain est venu de Brest se reposer 2 semaines en famille. Il raconte : « Ça a commencé avec 1 personne, puis 2, puis 3…En quelques instants il y avait une masse énorme qui s’est allongée comme ça en travers de la plage. »

Une masse de plusieurs dizaines de personnes qui s’est très vite structurée en une ligne faite de chair humaine et de lunettes de soleil sur près de 30 mètres. Cécilia a été l’une des dernières à rejoindre cette file d’attente : « C’est vrai que c’est impressionnant et un peu gênant pour les autres. Mais en même temps il fait chaud, c’est le midi. Les gens ont faim et soif. J’ai faim et soif. Alors…voilà quoi ! » avant de rajouter à l’attention des autres touristes venus profiter de la plage : « Je m’en veux un peu de contribuer à leur couper la plage en deux comme ça. Mais bordel, il est midi et c’est la seule baraque à frites à 50 mètres à la ronde. »

Laura habite Palavas depuis 10 ans. Malchance, sa serviette de plage se trouve justement à la fin de la file et elle juge ce discours intolérable : « Alors, ça y est, sous prétexte qu’on a un p’tit creux et que le snack vend des frites et des boissons, on se permet tout. Seulement, y’a des gens dont ce sont les seules vacances cette année. Les seules vacances ! Et elles se retrouvent gâchées par un troupeau d’égoïstes. Scandaleux… »

Même réaction un peu plus mesurée cependant chez Alain qui a été obligé de faire un travail de pédagogie auprès de ses deux filles de 9 et 13 ans : « C’est dur pour elles. On devrait pas imposer une expérience aussi violente à des enfants. De mon côté, j’essaie de faire au mieux, de leur expliquer pourquoi ces gens attendent en file comme ça et de leur faire comprendre que la seule chose qu’on puisse faire, c’est attendre. Mais on se sent tellement impuissant. »

Le recours aux CRS ?

La position des vacanciers comme Alain est toutefois jugée trop laxiste et passive par d’autres touristes plus radicaux. C’est le cas de Marianne, 47 ans. Pour elle, le plus sûr moyen de mettre fin à ce qu’elle appelle un « crime touristique » serait de solliciter les forces de l’ordre : « Il faut appeler la police ! Qu’ils envoient des cars de CRS pour les disperser à coups de tonfa et de lacrymo. C’est le seul moyen d’endiguer le phénomène de bouchon. Car si on ne fait rien, d’autres gens de la plage ou même d’autres villes vont venir se rajouter à la fil d’attente. Et dans 2 heures on aura un embouteillage de 100-150 kilomètres qui défigurera totalement le visage de la région. C’est ça que vous voulez ?! »

La Rédaction

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