Politique

Copé : « J’ai touché la haine du doigt puis j’ai goûté ce doigt et c’était délicieux »

Depuis quelques semaines, Jean-François Copé est sorti de sa traversée du désert après le scandale de l’affaire Bygmalion et se présente même aux primaires de la droite. Ce dernier se dit « changé » et raconte avoir fait l’expérience « de la haine, la vraie, celle qui a du goût ».





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L’ancien patron de l’UMP a changé. C’est en tout cas ce qu’il assure à qui veut l’entendre. M. Copé, dans un entretien au Parisien, revient sur l’expérience d’exil politique dont il sort « grandi » : « J’ai compris ce qu’était la douleur. Celle qui vous glace le sang. Et le 27 mai 2014, lorsque que ceux que je considérais comme mes amis, comme ma famille, m’ont poussé vers la sortie, là, à ce moment là, j’ai touché la haine du doigt puis j’ai goûté ce doigt et c’était délicieux »

Un peu plus loin dans son entretien au quotidien, il s’explique : « J’ai vu la véritable nature des hommes et des femmes qui font de la politique. Ce manque de loyauté, ces trahisons, ces ambitions maladives…c’était d’une beauté à couper le souffle. Si je reviens sur le devant de la scène aujourd’hui, c’est parce que je veux à nouveau être au contact de cette magnifique infamie. »

L’envie d’être à nouveau châtié

Interrogé sur ses ambitions futures au sein des Républicains, Jean-François Copé botte en touche : « Je ne vise rien de particulier. Ni les primaires de 2017, ni les législatives. Si je suis de retour, c’est par pur plaisir de côtoyer ces gens qui sont prêts à tout pour survivre en politique. »

Enfin, questionné sur la possibilité d’être au cœur d’un nouveau scandale qui l’éclabousserait, l’homme politique répond : « Oui, l’envie d’être châtié par ceux qui se revendiquent comme mes proches est toujours là, mais je veux que ce genre de tragédie arrive naturellement, sans forcer le destin. Et je sais qu’elle arrivera quand le moment sera venu. »

Illustration: wikicommons / MEDEF

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