Politique
En cas de législatives, la gauche promet d’être aussi décevante qu’à son habitude
Fidèle à une tradition ancienne, la gauche française prévoit d’être égale à elle-même en cas de dissolution.
La gauche a tenu à rassurer ses électeurs : en cas de dissolution du gouvernement, elle saura se montrer à la hauteur de leurs pires craintes. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, s’y est engagé : “Nous ne briserons pas la confiance des électeurs : nous échouerons, cette fois encore, à trouver un accord pour unir tous les partis de gauche !”
Pourtant, le risque de voir un candidat accéder au pouvoir à l’issue des législatives est réel. “On n’est pas à l’abri qu’Emmanuel Macron écoute les Français”, craint Yannick Jadot. Si une telle situation devait se présenter, les partis de gauche se sont engagés à rester divisés sur tous les sujets y compris, bien évidemment, sur la question du budget. Avec un objectif clair : rappeler aux électeurs l’incapacité de la gauche à s’unir, en particulier en cas de crise.
Du côté du RN, on se frotte les mains. “Pour les électeurs, ce sera probablement la déception de trop”, prédit un cadre du parti. De quoi offrir un pont d’or au parti d’extrême droite qui pourra enfin démontrer la totale vacuité de son programme en matière d’économie, de justice, de politique extérieure, d’éducation, de santé, d’emploi, de défense, de culture et d’écologie.
En attendant une possible dissolution, la gauche ne cache pas sa principale ambition : terminer en 5e position des élections présidentielles 2027.