France

Un interne en médecine reçoit trois doses d’AstraZeneca pour son bizutage de première année

Deux mois après son arrivée à La Pitié-Salpêtrière, Mourad, un jeune interne de 25 ans, a reçu trois doses d’AstraZeneca lors d’une soirée médecine ayant dégénéré. Un traitement infligé par ses aînés en guise de bizutage.

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Le bras endolori et le regard hagard, Mourad avoue ne pas bien se souvenir de l’événement. “Je crois que c’était juste après le concours de shots et le match de beer pong. Trois deuxième année me sont tombés dessus avec des seringues. Ils criaient “alors on a pris rendez-vous pour une deuxième dose ?”. Après c’est le trou noir. Je me suis réveillé dans mon dortoir avec un pansement et un pénis dessiné sur le front.”

La suite, Mourad la connaît par son QR Code flashé dans l’appli Tous Anti Covid. “Au début je pensais que j’avais une grosse gueule de bois mais non, c’était juste les effets de l’Astra Zeneca. Mais vous savez je m’en suis bien sorti. Y en a qui ont reçu 5 Moderna et d’autres qui ont dû s’injecter eux-même le nouveau Sanofi. C’est hyper dur de trouver la veine quand on est à 3 grammes!”

Des pratiques de plus en plus courantes qui inquiètent le corps hospitalier. “Le triple AstraZeneca c’est de bonne guerre, ça reste convivial. Mais on a des rites de passages ou des “baptêmes” plus dangereux avec des élèves qui se font tatouer “Olivier Variant” sur la poitrine pour gagner le respect de leurs aînés. Qui sait ce que deviendront ces gamins demain…” témoigne un neurochirurgien.

Crédits photo :scyther5/iStock

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