Au delà du Périphérique
Il vole le travail d’un immigré en acceptant un poste dans la restauration
En acceptant un emploi précaire promis à un immigré, Julien, un Nantais de 32 ans, a retrouvé du travail dans la restauration après plusieurs mois de chômage. Un choix qui fait grincer des dents chez certains.
Alors que beaucoup considéraient le poste comme « promis à une personne d’origine étrangère », c’est finalement un Français non issu de l’immigration qui a été recruté en tant que commis de cuisine dans un restaurant du centre-ville. Le jeune homme, qui se retrouve accusé « d’avoir privé un travailleur d’origine étrangère de travail » affirme avoir accepté la proposition d’emploi sans aucun état d’âme. « Je n’ai pris la place de personne. Je suis un Français comme les autres, qui a le droit d’accepter un emploi pénible payé 1600 euros par mois, avec des horaires en coupure ».
Comme Julien, ils sont de plus en plus de Français non issus de l’immigration à sauter le pas en acceptant de prendre un emploi dans la restauration. Une situation qui inquiète Ahmed, responsable syndical qui travaille comme manœuvre dans le bâtiment. « Mon entreprise a recruté trois Bretons le mois dernier. C’est problématique car à chaque fois, c’est un immigré ou une sans-papiers qu’on met au chômage ».
Si la tendance se confirme, le syndicaliste se réserve la possibilité de lancer dans les médias une nouvelle théorie d’un « grand remplacement » en décrivant une France où les emplois précaires sont majoritairement occupés par des Français.