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Selon une étude, les gens qui disent « malaisant » et ceux qui disent « gênance » sont les mêmes

Le dernier rapport de l’Institut du Langage est formel : les personnes qui osent employer le mot « malaisant » pour exprimer un malaise, et ceux qui utilisent « gênance » pour décrire une simple gêne, sont les mêmes.

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« Cela fait plus de 6 mois qu’on travaille dessus comme des acharnés » raconte Sylvie Hauguel, responsable du pôle « Néologismes, barbarismes et imbécilités » de l’Institut. « On estime que ces mots ont émergé en 2015-2016. On ne sait pas pourquoi ils se sont répandus, ce qu’ils avaient de spécial, mais le fait est là : de plus en plus de personnes les utilisent chaque jour : pas uniquement pour faire rire leurs amis, mais à leur travail ou sur les réseaux sociaux, ce qui est beaucoup plus inquiétant. Certains pensent vraiment que ces mots existent, et ne sont même pas conscients de leur ânerie. »

S’en suivent des mois d’observation intensive sur les sujets. Dès le départ, il semble que les personnes qui utilisent « malaisant » ou « gênance » ont des points communs. « Ils travaillent dans le secteur tertiaire et pensent qu’ils sont plus malins que les autres. C’est un point qu’on retrouve systématiquement » précise Sylvie Hauguel. « Petit à petit, on s’est aperçus que les points communs se multipliaient et notre conclusion est tombée, comme une évidence : ce sont les mêmes personnes. L’un ne va pas sans l’autre : celui ou celle qui utilise « malaisant » utilisera automatiquement le mot « gênance », c’est une maladie qui a plusieurs symptômes cumulatifs. »

Un traitement est à l’étude pour éradiquer le phénomène, et on peut espérer une solution médicamenteuse d’ici un à deux ans.

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