Politique
Emmanuel Macron se dit enfin prêt à reconnaître l’Ardèche
Après des décennies de doute, le chef de l’État a annoncé hier la reconnaissance du département ardéchois.
C’est au cours d’une conférence de presse riche en émotions que le président de la République a confirmé l’urgence de reconnaître “ce département peuplé d’hommes et de femmes qui ont le droit d’exister, même si on ne sait pas exactement où ils sont”. Un pas important que ses prédécesseurs n’avaient jamais franchi, malgré une visite remarquée de Jacques Chirac en 2003 qui s’était conclue par un vibrant “Vive La Voulte-sur-Rhône libre !”
Cette reconnaissance de l’Ardèche était attendue depuis 1790, date de création du département. Faute de preuves formelles attestant d’une forme de vie sur le territoire, l’officialisation de son existence n’a eu de cesse d’être repoussée. Il aura fallu toute la pugnacité de l’INSEE pour localiser le département et confirmer qu’il ne s’agissait pas d’une légende comme la forêt de Brocéliande ou les bureaux de Poste ouverts après 16h30.
Si la nouvelle a été accueillie avec joie par le président du Conseil départemental, elle n’enchante pas forcément les Ardéchois. “On avait déjà les Lyonnais pendant les vacances, maintenant on a peur de devoir supporter les Parisiens”. Des craintes amplement justifiées, que le président a tenté d’apaiser. “Tant que Waze sera incapable de suivre un itinéraire de plus de 12 km dans le département sans diriger le conducteur dans un champ de maïs, les Ardéchois peuvent dormir en paix”.
Suite à cette reconnaissance, Emmanuel Macron a promis de reconnaître d’autres territoires comme la Lozère ou la Creuse, “dès que leur existence aura été formellement validée”.