Société
Sans gluten, sans sucre, sans huile et sans lactose, le gâteau-minceur était en fait un bout de carton
Le biscuitier français Gerblé plongé dans la tourmente suite aux révélations sur l’un de ses produits phares : profitant cyniquement de l’engouement actuel pour la nourriture bio, l’enseigne diététique aurait écoulé pour 228 tonnes de carton ondulé en les faisant passer pour des sablés nature. Reportage.
À l’origine de la fraude, une simple irrégularité de conditionnement : en janvier dernier, suite à un défaut de programmation, le site de production de Revel (Haute-Garonne) emballe et expédie par erreur 350 palets cartonnés utilisés pour soutenir les étagères. La direction, qui ne prend connaissance de la bévue que trois semaines plus tard, décide de garder le silence. « Depuis notre arrivée sur le créneau du bio, nous vivons dans la crainte permanente que nos clients réalisent combien nos produits n’ont aucun goût. C’est une mode fragile. » explique un cadre sous couvert d’anonymat. « Puisque personne n’a fait la différence, nous avons préféré saisir discrètement cette opportunité de réduction des coûts en généralisant la production de biscuits au carton ».
Au total, ce sont pas moins de 147 000 boîtes frauduleuses qui auraient ainsi été sciemment expédiées dans toute la France. Pour Lily, jolie rousse parisienne de 26 ans, la nouvelle est dure à avaler : « bien sûr je me sens dupée, et mes amies aussi ! » s’insurge-t-elle. « Qu’est-ce qu’on va apprendre d’autre ? Que nos jus de goji sont en fait des fonds de cuve coupés au stabilo? Que notre quinoa est de la semoule colorée ? ».
Chez Gerblé, les dirigeants font profil bas en attendant le procès. Pascal Verret, directeur juridique, explique avoir essayé de tout mettre sur le dos d’un ouvrier en bout de chaîne de production. « Mais vu les quantités concernées, on s’est rendu compte que ça ne passerait jamais », se désole-t-il.
Si l’affaire s’annonce retentissante, ce n’est pourtant pas la première de ce genre. Bruno Marchet, inspecteur sanitaire et social près de Lyon, raconte que la marque Bjorg aurait réussi à faire passer des pièces de polystyrène pour des galettes de riz soufflé pendant près de 5 ans.
Devant l’ampleur du scandale, le ministère de la santé a appelé les jeunes urbains touchés par cette mode à « faire preuve de plus de discernement dans leurs choix nutritifs, et à se tourner à nouveau vers des aliments normaux ».
La rédaction
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