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Cachés à l’intérieur d’un gigantesque cheval de bois, des terroristes échouent à pénétrer dans le Stade de France
Un drame certain a été évité hier soir au Stade de France, alors que se disputait la finale entre la France et le Portugal . Une dizaine de terroristes déguisés en hoplites attendaient, dissimulés dans un cheval de bois de 10,50 mètres de haut, d’être introduits dans l’enceinte du stade.
Ils étaient 11 hommes, entre 19 et 32 ans, armés de glaives, de lances et de javelots. Recroquevillés à l’intérieur d’un immense cheval de bois monté sur pneumatiques, ils attendaient patiemment leur heure. « Les stadiers, poussés par la curiosité, étaient censés faire entrer le cheval dans le stade par la porte H », explique une source au parquet antiterroriste, à qui a été confiée l’enquête. « Un stratagème brillant et parfaitement diabolique », qui aura pourtant fait long feu : absorbé par le match historique, le personnel ne prête aucune attention à la gigantesque structure équine qui, dans ce paysage fait de stands promotionnels et de baraques à frites, ressemblait en fait et surtout à une publicité Longchamp dégénérée.
C’est un franco-algérien de 29 ans, présenté comme le leader du groupe, qui aurait eu l’idée de cette ruse, à l’occasion d’un passage en Grèce sur le chemin retour du théâtre syrien, entre mai et juin 2014. « C’est un Athénien chez qui je logeais incognito qui m’a montré cette vieille technique infaillible pour rentrer beurré à la maison, ni vu ni connu », a expliqué l’homme aux enquêteurs. « On a tout reproduit à l’identique. En revanche je n’ai pas bien compris ce que ça avait à voire avec Troyes, où vit ma cousine d’ailleurs ».
Étape supplémentaire dans la perfidie et la déloyauté
Une voisine sortie promener son chien va finalement donner l’alerte sur les coups de 22h10. Alors que son setter lève la patte sur le sabot du cheval, la jeune femme entend en effet une voix s’énerver dans les entrailles de la structure: « pschhh ! Casse-toi sale kuffar, chien galeux ! ». Comprenant que quelque chose ne va pas, elle avise immédiatement un groupe de gendarmes mobiles en faction dans la rue qui, moins de 5 minutes plus tard, interpelle les 11 hommes après les avoir débarrassés de leurs cuirasses de bronze et de leurs casques corinthiens.
En garde à vue dans les locaux de la DGSI, le commando encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, s’est ému hier en conférence de presse « d’une étape supplémentaire dans la perfidie et la déloyauté », et a assuré que « toute la lumière serait faite sur cette cellule d’un genre nouveau ».
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