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Politique

Manuel Valls obligé d’assurer le SAV avec des militants après un discours jugé « trop réunificateur »

Être un homme politique de premier plan, c’est aussi savoir passer du temps auprès de sa base. Ça, le ministre de l’Intérieur l’a bien compris en multipliant ces derniers jours les réunions avec les militants des différentes sections PS de l’Hexagone.

Publié le

 mar 


Être un homme politique de premier plan, c’est aussi savoir passer du temps auprès de sa base. Ça, le ministre de l’Intérieur l’a bien compris en multipliant ces derniers jours les réunions avec les militants des différentes sections PS de l’Hexagone. C’est à l’occasion d’un de ces rassemblements dimanche que Manuel Valls a dû répondre à certaines accusations de ses propres camarades à la suite d’une intervention plutôt mal perçue par ces derniers.

Un altruisme gênant

Son discours aura duré dix minutes chrono mais cela a suffi à semer le trouble dans l’esprit des membres de la section PS-Vaucluse. « C’est la première fois que je le rencontrais en vrai mais je connaissais déjà bien le personnage via les médias. C’était bizarre de le voir tenir des propos autant axés sur les valeurs d’union, de tolérance et d’écoute, voire d’amour et de fraternité. Au début, j’ai cru à de l’ironie mais en fait il était très sérieux je crois », témoigne Claire, une adhérente de toujours, encore embarrassée par ce qu’elle vient de vivre.

Car elle vient en effet d’assister à une scène des plus étranges : M.Valls prônant pendant une dizaine de minutes un inhabituel message de paix, appelant à dépasser les clivages droite-gauche et à former un grand mouvement populaire autour des valeurs républicaines, allant jusqu’à inviter la gauche à abandonner ses propres valeurs et opinions pour faire la place aux autres.

Des paroles que les Français ne sont pas habitués à entendre dans la bouche du leader de droite. A commencer par René, cet autre militant socialiste du Vaucluse, encore très en colère contre Manuel Valls : « On ne prend pas sa carte au Parti socialiste pour entendre ce genre de conneries. Si j’avais voulu entendre un discours positif et qui se veut véritablement rassembleur, je me serais passé une vieille allocution de Gandhi ou un épisode des Bisounours. Que Manuel parle union nationale et entente entre les différents camps, c’est un peu comme si on entendait Jamel Debbouze réciter les meilleures blagues de Jean-Marie Le Pen. »

Une fois son discours terminé, M.Valls a été tout de suite assailli de remarques et de questions par les militants PS présents dans la salle des fêtes de Cavaillon où se tenait le rassemblement. Sommé de s’expliquer sur ses déclarations et constatant une gêne évidente, le ministre a tenté de faire machine arrière en revenant sur ses propos : « Quand j’ai dit que les Français étaient trop divisés selon moi, ce n’était pas exactement ce que je voulais dire en fait. Mon message c’était surtout de dire qu’il existe des divergences et que ces divergences existent…et…voilà…il faut les respecter…et…être en désaccord avec quelqu’un, ce n’est pas mal… », a-t-il notamment déclaré à la presse et aux militants.

Prié de s’expliquer

Malgré cette reculade de dernière minute, Manuel Valls vient de créer le malaise au sein de sa formation politique. Certains parlent d’un simple « couac » quand d’autres évoquent une trahison idéologique. En off, on assure que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, serait même allé jusqu’à demander au principal intéressé de se rendre au 20h de TF1 pour éclaircir la situation et rassurer les électeurs de gauche qui auraient pu être froissés par un tel écart.

La Rédaction

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