Politique
Valls : « Je ferai preuve de la plus grande fermeté face aux personnes qui utilisent l’expression « Noyeux Joël »
Ce matin, dans les pages du quotidien Libération, l’ancien Premier ministre fait une nouvelle sortie dans laquelle il apparaît une nouvelle fois comme l’homme à poigne du gouvernement si jamais il y ré-entrait.
S’exprimant sur l’insécurité liée à la période de fin d’année, M. Valls égrène les mises en garde, notamment à destination des Français qui seraient tentés d’avoir recours au jeu de mots « Noyeux Joël » pour tenter d’apparaître comme étant plein d’humour et d’esprit.
« Il y a la loi certes, mais au dessus de la loi, il y a la morale »
Alors qu’il était à l’origine interrogé par le journal sur les fameuses voitures incendiées du réveillon, l’ancien occupant de Matignon a très vite dévié la discussion sur un autre problème qui lui tient à cœur : « Cette année, je souhaite axer l’action de mon ministère non pas sur le maintien de l’ordre à l’occasion du nouvel an mais sur la prévention et la répression la plus ferme qui soit à propos des gens qui s’octroient le droit de lancer « Noyeux Joël » en lieu et place de « Joyeux Noël ».
Questionné sur les raisons d’une telle fixation, l’ex ministre de l’Intérieur évoque l’éthique et le bon sens : « Il y a la loi certes, mais au dessus de la loi, il y a la morale. Et cette dernière nous dicte de faire quelque chose contre les personnes qui répètent chaque année « Noyeux Joël » à des proches, des collègues, d’innocents citoyens, qui n’ont rien demandé et qui se voient meurtris en pleines fêtes de fin d’année. »
Concernant l’argument qui veut que l’expression « Noyeux Joël » soit inscrite dans le cadre de la liberté d’expression et de parole, Manuel Valls préfère, lui, parler de vide juridique : « C’est vrai que rien, légalement, n’interdit de prononcer ces mots abjects. Mais les dégâts qu’ils provoquent, eux, sont bien réels. C’est donc que la législation est en retard sur notre société dans ce domaine. C’est pourquoi je compte proposer courant janvier un projet de loi qui interdira tout simplement l’utilisation du mot « Noyeux ».
Des sanctions lourdes
Enfin, toujours dans cet entretien accordé à Libération, l’ancien candidat dévoile quelques pistes de sanctions à l’égard de ceux qui utiliseraient cette «terrible expression qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire»:
« S’il s’agit d’un ressortissant étranger en situation clandestine, il sera immédiatement reconduit à la frontière. S’il s’agit d’un citoyen français ou d’une personne en règle, il ou elle sera également reconduit(e) à la frontière mais du côté français cette fois-ci, en plus d’une amende forfaitaire qui pourra aller de 20€ à 7600 € hors taxe. » explique Manuel Valls.
La Rédaction
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