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Société

Un suspect annonce au policier qui l’interroge qu’il préfère « faire ça dans le noir »

Francis et Moussa se connaissent bien. C’est la huitième fois qu’ils se retrouvent face à face, dans la salle d’interrogatoire du commissariat du 18ème arrondissement de Paris. Une relation empreinte de confiance et de respect mutuel que les autres enquêteurs s’accordent à qualifier de « solide ». Mais quelque chose a changé, et ce soir, Francis ne veut plus « le faire que dans le noir ».

Publié le

 mar 


 

Moussa Diallo ne s’explique pas ce revirement soudain de Francis. « Il pense à autre chose, à quelqu’un d’autre. Pourtant j’ai tout fait comme il aime. Je lui ai jeté ma tasse de café au visage, je l’ai frappé dans les côtes avec un annuaire. Rien. Il m’a regardé droit dans les yeux et dans un soupir m’a demandé de faire ça vite fait, dans le noir » nous a expliqué l’inspecteur, visiblement ému.

« La base d’une relation entre un flic et un malfrat, c’est l’interrogatoire. Tant que ça roule en salle d’interrogatoire, ça va. Et puis un jour, sans qu’on sache trop pourquoi, le flic n’arrive plus à poser de questions jusqu’au bout, ou alors c’est le malfrat qui prétexte une migraine fulgurante pour couper court à la séance » explique le commissaire divisionnaire Lucien Bonnafieu.

« Il m’a fait un interrogatoire dans le dos. »

Tourner la page. Moussa aimerait y arriver, mais la pilule a encore du mal à passer. « Je n’arrête pas d’y penser. Il m’a fait un interrogatoire dans le dos. Je le sens, c’est mon instinct de flic. Mais putain qu’est-ce que j’aimerais me tromper ! » Malheureusement du rire aux larmes, il n’y a souvent qu’un pas. Dans la vie comme en salle d’interrogatoire.

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