Les Dossiers du Gorafi
Discrimination au travail : les racistes se sentent exclus
Dans le cadre de notre dossier cette semaine sur les discriminations au travail, penchons-nous sur cette difficulté réelle de pouvoir s’intégrer dans son travail lorsqu’on est raciste.

Dans le cadre de notre dossier cette semaine sur les discriminations au travail, penchons-nous sur cette difficulté réelle de pouvoir s’intégrer dans son travail lorsqu’on est raciste.
Une étude récente démontre que plus de 25% des salariés affirment être discriminés dans leur entrée dans le monde du travail ou dans le cadre du travail en raison de leurs opinions racistes et antisémites. « De nombreux racistes ne trouvent pas de travail car on leur tient rigueur de leur idéologie, c’est très regrettable » explique un des responsables de l’étude.
Dans le travail, il apparaît que le raciste a parfois énormément de mal à s’intégrer. Montré du doigt, tourné en ridicule, il est la cible de nombreuses récriminations de la part de ses collègues. Pour Michel, 34 ans et raciste affiché, la situation est devenue insupportable sur son lieu de travail depuis qu’il a ouvertement affiché son racisme. « Mes collègues refusent de manger avec moi à midi, on ne me fait parfois plus suivre le courrier important. C’est comme si les gens avaient honte de moi, je ne comprends pas ». Plus grave, Michel aurait été tenu à l’écart d’opportunités d’évolution au sein même de sa société. « Je suis une victime de la bienpensance » explique-t-il.
Pour le raciste, le monde du travail est un milieu très fermé. Beaucoup affirment être victimes de persécutions de la part de leurs collègues. Robert, 45 ans témoigne. « J’avais un collègue d’origine maghrébine. J’ai demandé un changement d’affectation, on me l’a refusé. Et ce collègue se comportait de manière tout à fait correcte avec moi dans le but clairement de me provoquer. Je n’ai jamais eu à me plaindre de lui. Il m’a même invité à partager la rupture du jeun du ramadan. C’en était trop, j’ai préféré démissionner…».
Des cas de ce genre, il en arrive plusieurs dizaines en France chaque jour. Ils sont scrupuleusement étouffés. Mais des solutions existent. « Nous travaillons activement à aider les racistes à trouver un emploi et à s’intégrer dans leur travail » explique un conseiller du Pôle Emploi. « Nous leur faisons suivre des stages pour leur permettre de mieux gérer leur racisme dans le cadre de leur entreprise. Ils peuvent ainsi éviter des impairs ou des fautes graves qui pourraient leur être dommageables pour leur avenir ou leur carrière ». Des stages qui chaque année remportent de plus en plus de succès.
Ces stages permettront-ils aux racistes d’être mieux intégrés dans la société et dans le monde du travail ? Rien n’est moins sûr.
Le Gorafi
Demain, suite de notre enquête sur les discriminations au travail: « Les gens sympa, premières victimes de discriminations au travail »
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