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Au delà du Périphérique

Calvados: terrifié par la conjoncture économique actuelle, un bébé refuse de quitter le ventre de sa mère

C’est une procédure particulièrement ardue qu’ont eue à effectuer les sages-femmes du CHR Georges Clémenceau de Caen, confronté à un nourrisson qui se refusait à quitter le cocon maternel, vraisemblablement apeuré par les vicissitudes économiques et sociales du moment.

Publié le

 mar 


 

 

La docteur Darrigues est éreintée. « Ça n’a pas été simple, vraiment. J’ai accouché des triplés en péridurale qui m’ont posé moins de problèmes ». Le petit Léo, 2,7 kilos au compteur, s’est en effet débattu comme un beau diable, 4 heures durant. Les 5 sages-femmes appelées en renfort n’avaient jamais été confrontées à pareilles complication : « le bébé se débattait, hurlait, frappait, se servait du cordon ombilical comme d’un fouet », raconte Marine, 34 ans dont 8 d’expérience en maternité. « À un moment, enfin extirpé par les pieds, il nous a échappé des mains, à cause des fluides, vous voyez. Il est retourné aussi sec dans sa maman, dont nous avons craint pour la vie ».

Thésaurisation des biberons

Pourquoi une telle obstination à faire ses premiers pas dans le beau et vaste monde ? Si l’angoisse se lisait clairement sur le visage du nourrisson, la parole, évidemment, lui manquait pour exprimer clairement la nature de sa détresse. Sophie, sa mère, apporte l’explication : « mon mari est économiste et je travaille pour une caisse de retraite et de prévoyance. Malgré l’embellie récente la situation actuelle nous préoccupe beaucoup, et le bébé a dû le percevoir et l’intérioriser ».

Préoccupé par son avenir et sa capacité à subvenir à ses besoins, Léo ? Les infirmières affectées à la surveillance de l’enfant dans sa couveuse l’envisagent sans mal. « Ils ne boit que la moitié de ses biberons et conserve le reste sous son oreiller », raconte encore Marine. « Ses parents nous ont expliqué qu’il ‘thésaurisait’ probablement face à ‘l’incertitude que le Brexit faisait peser sur l’économie européenne’. Enfin on a pas tout compris mais apparemment le bébé épargne, en gros ».

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