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Société

Ils s’envoient 40 messages vocaux mais refusent de s’appeler

Hier dans l’après-midi, Habib R. et Lucas S., deux étudiants, se sont envoyé 40 messages vocaux mais n’ont pas franchi le pas de s’appeler directement. Pourquoi ? Qui les en empêchait ? Que cache ce mode de communication ? Nous sommes allés à leur rencontre pour en savoir plus.

Publié le

 mar 


Lucas et Habib se sont rencontrés sur les bancs de la fac de Saint-Denis (93). Ils ont basé leur mode de communication sur l’envoi de messages à l’orthographe approximative, de photos et de liens humoristiques dénichés sur les réseaux sociaux mais aussi de vocaux où ils se plaisent à entendre leurs voix respectives (qui n’ont pourtant rien de spécial). « Ouais ça va plus vite » résume Habib, mal à l’aise « On a pris l’habitude, c’est vrai qu’on s’appelle jamais » ajoute Lucas de sa voix paresseuse.

Pourquoi ne pas s’appeler directement ? Que représente le téléphone pour eux ? Pour Habib « C’est trop stressant les appels. Dès qu’on m’appelle, je fais de l’eczéma. J’ai des plaques rouges partout sur le dos. Vous voulez voir ? VOUS VOULEZ VOIR ? Allez-y appelez-moi ! », ce qui confirme l’aspect intrusif de l’appel téléphonique. Pour Lucas, en revanche, c’est lié à son histoire familiale : « Ma mère est une boomeuse. Elle a vécu une époque où on ne savait pas qui appelait, alors elle aurait pu tuer quelqu’un pour ne pas rater un appel. Je la déteste !!! » avoue-t-il avant de fondre en sanglots.

Mal à l’aise, nous préférons couper court à cette interview pour le laisser régler ses problèmes familiaux en lui conseillant d’avouer sa haine à sa mère par un message vocal. 

*les prénoms ont été modifiés.

Image par Jose Reyes de Pixabay

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