Economie
Gaz de schiste – Les industriels priés de mentir avec plus de conviction par les économistes
Dans une tribune du journal Les Échos, plusieurs économistes ne cachent plus leur ras-le-bol concernant la gestion du dossier des gaz de schiste. Trois d’entre eux pointent notamment du doigt les lenteurs de l’administration, le refus de la part du gouvernement français de s’engager, mais surtout le manque de crédibilité des industriels quand ils abordent publiquement le sujet.
Dans une tribune du journal Les Échos, plusieurs économistes ne cachent plus leur ras-le-bol concernant la gestion du dossier des gaz de schiste. Trois d’entre eux pointent notamment du doigt les lenteurs de l’administration, le refus de la part du gouvernement français de s’engager, mais surtout le manque de crédibilité des industriels quand ils abordent publiquement le sujet.
« Nous avons la chance d’avoir l’argument économique qui est en lui-même indiscutable. Pas besoin de mentir pour faire comprendre que nous tenons une pépite qui peut rapporter gros » clame dans un entretien Maurice Hazarech, signataire du papier qui sortira la semaine prochaine dans Les Échos avant de préciser « Mais nous attendons des industriels qu’ils mettent un peu plus de conviction dans leurs mensonges, afin de cacher les véritables conséquences d’une exploitation des gaz de schiste ».
Les conséquences abordées du bout des lèvres par M. Hazarech forment le point d’opposition qui divise partisans et opposants au projet : la technique de la fracturation hydraulique ou fracking, qui serait trop polluante et qui pourrait présenter une menace pour les nappes phréatiques selon les écologistes.
Refuser le débat
« Les industriels ont su mentir par le passé pour dénicher les ressources fossiles qui ont fait leur fortune, je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas aujourd’hui. L’argumentaire absurde des opposants à l’exploitation des gaz de schiste est facilement démontable, il suffit juste de mentir, ou bien de refuser d’aborder le sujet des conséquences écologiques du processus » explique l’économiste.
Le PDG du groupe Total s’est exprimé ce matin sur le sujet : « Nous faisons face à une forte opposition de la part des écologistes qui refusent de voir les possibilité évidentes de profit qu’offrent les gaz de schiste. Nous faisons notre maximum pour cacher les conséquences désastreuses pour l’environnement des concessions de notre filiale Chesapeake installée aux États-Unis, même si les opposants ne nous facilitent pas la tâche » déclare-t-il dans un communiqué publié sur le site du groupe.
Alors que le gouvernement français s’est déclaré prêt à agir en cas de censure de la loi interdisant les forages, les économistes annoncent vouloir persévérer et accentuer encore plus la campagne de lobbying en faveur d’une exploitation rapide et totale des gaz de schiste en France. « Développer des techniques d’exploitation propres est un non-sens économique » conclut Maurice Hazarech avant d’ajouter « Nous avons déjà eu la tête de plusieurs ministres de l’environnement qui s’étaient opposés au projet, nous demandons aujourd’hui la suppression totale du ministère qui est lui aussi une aberration ».
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