Au delà du Périphérique
Coincé deux semaines sur une via ferrata désaffectée, il est secouru et adopté par une famille de bouquetins
Gorges du Tarn – Georges Magnan, toulousain de 37 ans, a frôlé la mort au début du mois de juillet, en se lançant dans l’ascension d’une tyrolienne désaffectée à 12km au nord de Saint-Chély-du-Tarn. Rapidement en difficulté à flanc de paroi, sans moyens de communication, l’homme n’a dû son salut qu’à l’intervention d’une famille de bouquetins locale.
Rencontrer Georges Magnan n’est pas chose facile. L’ancien moniteur de canoë-kayak vit désormais dans une cavité rocheuse à 320 mètres au-dessus du sol, accessible uniquement en rappel. Pour la poignée de journalistes chargée de tenter l’expérience, il faut ensuite parvenir à amadouer Bongo et Lolita, le couple de bouquetins des Pyrénées qui l’a recueilli et veille jalousement à son bien-être. « Le mâle a la charge particulièrement facile », confirme Juliette Thomas, une journaliste de National Geographic encore secouée par ces conditions de reportage extrêmes. « Il faut montrer patte blanche, au sens propre du terme ».
Et pour ceux qui parviennent à franchir ce barrage de sabots et de cornes, il faut encore affronter le mutisme de Georges Magnan, qui ne s’exprime guère plus qu’en brâmant et en tapant des pieds sur le sol. Une transformation prématurée mais pas surprenante en tant que telle, selon une psychologue de l’Office national des eaux et forêts. « M. Magnan a contemplé la mort deux semaines durant, il a vécu un véritable choc traumatique. Surtout, il n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention providentielle de ces 5 bouquetins », explique Elisabeth Lambert. « Adopter leur mode de vie constitue pour lui une forme de reconnaissance ».
Lui parler de kayak pour espérer une véritable conversation
Victoria Magnan, hélitreuillée sur place par le peloton de gendarmerie de haute montagne dans l’espoir de raisonner son frère, a constaté elle-même ce changement radical d’attitude. Autrefois bavard et bon vivant, son frère ne semble plus s’éveiller que lorsqu’on lui parle de kayak ou de rafting. « Ce n’est qu’en le provoquant en lui disant que Tony Estanguet est une grosse lopette que son œil s’est un peu allumé ».
Pourtant marié et père de trois enfants, Georges ne semble pas vouloir abandonner sa nouvelle existence. Pour Elisabeth Lambert, l’homme considère probablement cette immersion comme le paiement de sa dette. « Il faut prendre notre mal en patience et laisser le temps faire son œuvre ».
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