Monde Libre
Un pirate somalien parcourt 2000 km pour rejoindre le concessionnaire Ferrari le plus proche
Les coulisses de la grande vie sont parfois éprouvantes. Surtout à en juger par cette histoire cocasse relayée par l’état canadien. Début février un jeune pirate somalien aurait été arrêté au Kenya par les forces de l’ONU. Que faisait-il si loin de ses côtes ? Et bien il semblerait qu’il s’était tout simplement rendu à Nairobi, la capitale, dans l’idée de dépenser l’argent d’une rançon et de s’offrir le bolide de ses rêves. Seulement, son rêve semble avoir tourné court. Reportage.
Les coulisses de la grande vie sont parfois éprouvantes. Surtout à en juger par cette histoire cocasse relayée par l’état canadien. Début février un jeune pirate somalien aurait été arrêté au Kenya par les forces de l’ONU. Que faisait-il si loin de ses côtes ? Et bien il semblerait qu’il s’était tout simplement rendu à Nairobi, la capitale, dans l’idée de dépenser l’argent d’une rançon et de s’offrir le bolide de ses rêves. Seulement, son rêve semble avoir tourné court. Reportage.
Un fantasme de gamin
L’histoire commence pourtant normalement. Youssouf Mohamoud, jeune chef d’une équipe de pirates prend en otage en février 2012 un yacht avec 3 canadiens à bord. Il demande alors une rançon de 5 millions de dollars. Rançon qu’il obtiendra finalement à la mi-janvier 2013, relâchant ainsi ses otages.
Mais c’est là que les choses se gâtent comme le raconte Dan Keney, porte-parole du ministère canadien des affaires étrangères : « On sait que Mohamoud a alors quitté sa région du golfe d’Aden vers le 3 février pour se rendre au sud avec l’argent de la rançon. Il aurait discrètement circulé en jeep puis à dos de mule pour traverser la frontière avec le Kenya. Le tout en transportant ses 5 millions de dollars.»
Quelques jours plus tard, Youssouf Mohamoud atteint Nairobi et se rue sur le 1er concessionnaire Ferrari qu’il trouve. Le jeune homme, à peine âgé de 22 ans, semble éreinté mais pressé de faire l’acquisition d’une voiture. Mwai Yetu gère le magasin Euro Motors. Il a vu, incrédule, le pillard somalien débarquer dans sa boutique : « Il était plein de sable et de poussière, il avait l’air d’avoir soif. Je lui ai proposé de l’eau mais tout ce qu’il voulait c’était une Ferrari. Juste une Ferrari. Au début j’ai cru qu’il était fou puis après j’ai aperçu sa mule qui était pleine à craquer de dollars. »
Un modèle indisponible
Mais la quête de Mohamoud se trouve bien vite entravée. Car le corsaire des temps modernes veut acheter une Ferrari mais pas n’importe quel modèle, comme l’explique toujours le gérant de la boutique : « Il disait qu’il voulait absolument une Ferrari 308 GTS, la voiture de Magnum dans la série télé. Je lui ai expliqué que c’était une série qui ne se faisait plus depuis 1985 au moins. Mais il n’a rien voulu entendre. Il disait qu’il en rêvait depuis tout petit. Dans un premier temps il m’a menacé avec un bâton puis, quand il a compris qu’il ne pourrait pas l’avoir, il s’est enfui à la recherche d’un autre concessionnaire. »
Arrêté quelques heures plus tard par la police kényane alertée par une dizaine de vendeurs de voitures, Youssouf Mohamoud a été extradé jeudi dernier vers le Canada où il sera jugé dans les prochains jours.
Le Gorafi
Illustration : iStock
-
PolitiqueIl y a 1 semaine
En souvenir de son action pour la France, François Bayrou instaure un nouveau jour férié
-
PolitiqueIl y a 1 semaine
Le président qui se disait ni de gauche ni de droite nomme un septième Premier ministre de droite
-
SociétéIl y a 2 semaines
N’ayant pas retrouvé goût à la vie grâce au trail, il se lance dans le triathlon
-
CultureIl y a 1 jour
Mort à 89 ans du journaliste Steven du célèbre duo Peter et Steven
-
PolitiqueIl y a 2 semaines
En cas de destitution, François Bayrou n’exclut pas de se lancer en politique
-
PolitiqueIl y a 1 semaine
À peine démis de ses fonctions, François Bayrou promet de « tout casser le 10 septembre »
-
PolitiqueIl y a 1 semaine
Il perd toute trace de son caméléon après l’avoir posé devant Olivier Faure
-
SociétéIl y a 2 semaines
Sa bonne humeur des vacances ne survit pas plus de trois secondes à sa première réunion