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Société

Il n’arrête pas de dire « Il fait chaud, non ? », ses collègues de bureau tentent de l’étrangler

Créteil – Il s’en est fallu de peu pour que la canicule ne fasse sa première victime aujourd’hui. Un jeune homme qui, par humour, ne cessait de répéter à chaque fois qu’il entrait dans le bureau « Il fait chaud, non ? » a bien failli être étranglé par ses propres collègues. Ceux-ci ne supportaient plus les traits d’humour à répétition de leur camarade, la chaleur leur aurait fait perdre toute lucidité. Reportage.

Publié le

 mar 


Comment un groupe de collègues de travail a-t-il  pu se transformer en meute de bêtes féroces ? C’est la question à laquelle les enquêteurs devront répondre après ce drame intervenu dans une petite entreprise de Créteil. Julien, un jeune cadre sans histoire de 27 ans, a été violemment agressé par plusieurs de ses collègues. En cause, ses blagues à répétition sur le beau temps et la chaleur en ce moment en France. « À chaque fois c’était pareil, il entrait dans le bureau. Au début il disait rien puis, par surprise, il lançait un « Il fait chaud, non ? » », raconte Karine, une collègue. Selon les premières informations, le jeune homme aurait fait cette blague plus d’une vingtaine de fois rien qu’au cours de la matinée mais aussi par mail ainsi que sur les réseaux sociaux. « Les gens étaient à bout. Les bureaux ne sont pas climatisés. Il a joué avec leurs nerfs. C’était suicidaire », explique un enquêteur.

« Oui, on a tous perdu les pédales mais essayez de comprendre ce qu’on a vécu avant de juger », témoigne Jorge, encore sous le choc, et qui affirme n’avoir que très peu de souvenirs de la scène. « Tout allait bien, j’étais devant mon écran. Puis il est entré, il a sorti sa blague et c’est le trou noir »,, dit l’homme qui tient encore dans ses mains des lambeaux de chemise ensanglantés de la victime. Selon les premiers éléments de l’enquête, plusieurs collaborateurs auraient bondi sur le jeune homme, le ceinturant et le maintenant au sol. Un ou plusieurs autres auraient alors tenté de l’étrangler. « C’était extrêmement violent. Mais au fond il l’a bien cherché », souligne Sonia qui devrait être mise en examen pour coups et blessures à l’issue de sa garde à vue.

Le jeune homme n’a dû sa survie qu’à l’intervention d’un autre collègue qui a réussi à le séparer de la meute en usant d’un extincteur. Selon la police, ses jours ne seraient pas en danger. « Nous lui avons conseillé de ne pas faire ces blagues à l’hôpital. Les infirmiers sont, eux aussi, soumis à rude épreuve en ce moment et ils ne pardonnent pas », a commenté le capitaine de police. Et de rappeler des règles élémentaires à suivre en cas de canicule : « La chaleur accentue les comportements. Avec cette température, les gens deviennent plus agressifs. Le moindre pas de côté ou allusion peut être pris pour une provocation », met en garde la police qui rappelle à tous l’usage strict et limité de plaisanteries liées à la météo en milieu professionnel.

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